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Missiles russes : Ankara ne craint pas d'éventuelles sanctions américaines

Le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu. Photo d'archives AFP / EMMANUEL DUNAND

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé lundi que son pays ne craignait pas de se voir imposer d'éventuelles sanctions américaines s'il prenait livraison du système de défense antiaérienne russe S-400.

"La Turquie n'est plus un pays qui achète ou renonce à tel ou tel matériel quand les Etats-Unis ou d'autres le somment de le faire", a déclaré M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara. "Que les Etats-Unis imposent les sanctions qu'ils veulent et fassent les déclarations qu'ils veulent. Nous avons acheté les S-400 et discutons actuellement de la date de livraison", a-t-il ajouté.
M. Cavusoglu a affirmé que l'achat de ces missiles russes répondait à "un besoin urgent de la Turquie en matière de défense antiaérienne". "Si demain la Turquie venait à être visée par une attaque, nous ne pouvons pas compter sur l'OTAN ou d'autres alliés pour nous défendre, car la capacité (de défense antiaérienne) de l'OTAN ne couvre que 30% de l'espace aérien turc", a-t-il affirmé.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait fait savoir jeudi qu'il entendait faire jouer ses "bonnes" relations avec son homologue américain Donald Trump pour désamorcer la crise entre les deux pays au sujet de l'achat des équipements russes par Ankara.

MM. Erdogan et Trump doivent se rencontrer en fin de semaine au Japon en marge du sommet du G20, à un mois de l'expiration d'un ultimatum que Washington a adressé à Ankara pour renoncer aux S-400, faute de quoi des sanctions pourraient être imposées.

Patrick Shanahan, alors chef du Pentagone, avait adressé il y a trois semaines à Ankara une lettre lui donnant jusqu'au 31 juillet pour renoncer à l'achat des S-400, Washington considérant qu'il existe un risque que les opérateurs russes qui formeront les militaires turcs puissent dans le même temps percer les secrets du nouvel avion furtif américain F-35 dont la Turquie veut aussi se doter. Si, d'ici le 31 juillet, la Turquie n'avait pas renoncé à ces missiles, les pilotes turcs s'entraînant actuellement aux Etats-Unis sur le F-35 seraient expulsés, avertissait Washington.

Le personnel turc du consortium international qui fabrique le F-35 serait alors remplacé et les contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication de l'appareil seraient annulés.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé lundi que son pays ne craignait pas de se voir imposer d'éventuelles sanctions américaines s'il prenait livraison du système de défense antiaérienne russe S-400."La Turquie n'est plus un pays qui achète ou renonce à tel ou tel matériel quand les Etats-Unis ou d'autres le somment de le faire", a déclaré M. Cavusoglu lors d'une...