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Budget : Kanaan critique implicitement Hariri

Le président de la commission parlementaire des Finances et du budget, le député Ibrahim Kanaan, lors d'une conférence de presse le 25 février 2019 au Parlement. Photo fournie par le Parlement

Le président de la commission parlementaire du Budget et des Finances, Ibrahim Kanaan, s'en est implicitement pris mercredi au Premier ministre Saad Hariri pour avoir critiqué les partis politiques qui s'opposent dans l'hémicycle au projet de budget en examen, alors qu'ils l'avaient approuvé en Conseil des ministres.

"Dire que le travail du Parlement est une comédie est inacceptable", s'est emporté le député affilié au Courant patriotique libre, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion matinale de la commission qui planche sur le projet de budget de l'année en cours qui a été approuvé par le gouvernement.

"Nous ne sommes pas là pour apposer notre signature (sur le projet du budget) et nous ne sommes les employés de personnes, à part le peuple libanais", a insisté M. Kanaan. "Le travail de contrôle exercé par le pouvoir législatif est sacré".

Lors d'une longue conférence de presse hier, Saad Hariri avait déploré le retard accusé dans l’approbation du projet de budget, dénonçant les formations politiques qui après avoir approuvé la loi des finances en Conseil des ministres, la critiquent à présent au Parlement à travers leurs groupes parlementaires respectifs.

Ibrahim Kanaan a ensuite précisé que la séance qui se tient aujourd'hui est consacrée à l'étude de l'article 22 du projet de budget relatif à l'impôt sur le revenu. "Personne n'est en faveur de cet article en l'état actuel, et nous attendons des propositions pour régler la question des retraités", a-t-il précisé.

L'article 22 prévoit deux amendements majeurs de la loi relative à l’impôt sur le revenu : un premier qui permettrait de soumettre désormais les retraites à l’impôt sur le revenu à compter du 1er juillet 2019 et un deuxième qui permettrait l’ajout d’une septième tranche d’imposition pour les contribuables dont les salaires et les pensions de retraite sont supérieurs à 225 millions de livres (150 000 dollars) par an et qui seraient désormais imposés à 25 %. Le vote sur cette mesure avait été reporté hier.

Le député Ali Fayad (Hezbollah), a pour sa part affirmé qu'il était contre l'imposition des pensions de retraite et qu'il avait demandé d'exclure ce volet de l'article 22. "Les discussions se poursuivent, mais nous rappelons la position du Hezbollah qui consiste à s'opposer à toute atteinte aux salaires modestes", a-t-il souligné.

Le budget aurait dû en principe être voté avant son année d’exécution, ou au maximum à la fin du mois de janvier 2019. Les députés ont voté la semaine dernière en faveur d’un prolongement au 15 juillet de l’autorisation accordée par le Parlement pour permettre à l’État de collecter les impôts et décaisser les dépenses selon la règle du douzième provisoire, en l’absence d’une loi de finances pour l’année en cours.


Le président de la commission parlementaire du Budget et des Finances, Ibrahim Kanaan, s'en est implicitement pris mercredi au Premier ministre Saad Hariri pour avoir critiqué les partis politiques qui s'opposent dans l'hémicycle au projet de budget en examen, alors qu'ils l'avaient approuvé en Conseil des ministres."Dire que le travail du Parlement est une comédie est inacceptable", s'est...