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Sri Lanka : mise en garde contre un risque de nouveaux attentats

REUTERS/Thomas Peter

Les islamistes à l'origine des attentats suicide du dimanche de Pâques à Colombo pourraient commettre sous peu de nouveaux attentats, en recourant à des kamikazes se faisant passer pour des militaires, ont averti les services de sécurité sri-lankais.

"Il pourrait y avoir une nouvelle vague d'attentats", écrit le chef du département de la sécurité ministérielle, une branche de la police nationale, dans une lettre adressée à des députés et consultée lundi par Reuters.

"Les renseignements afférents soulignent que des personnes portant des uniformes de l'armée et utilisant une fourgonnette pourraient être impliqués dans les attentats", lit-on dans la lettre.

La sécurité est renforcée au Sri Lanka, où plusieurs dizaines d'islamistes ont été arrêtés depuis les attentats du 21 avril contre des hôtels et des églises, qui ont fait plus de 250 morts, dont 40 étrangers.

Le chef de l'Etat sri-lankais, Maithripala Sirisena, a annoncé avoir nommé Chandana Wickramaratne chef de la police nationale par intérim, en remplacement du chef de la police, Pujith Jayasundara, qui avait démissionné dans la foulée des attentats.

Le chef de l'Etat a annoncé par décret, lundi, l'interdiction du port du voile pour les femmes, en vertu de la loi d'exception adoptée après les attentats de Pâques.

"Par décret, la présidence interdit tout voile, avec effet immédiat", a déclaré à Reuters le porte-parole du président Maithripala Sirisena.

De son côté, le Premier ministre, qui est à couteaux tirés avec le président, a annoncé dans un communiqué avoir demandé au ministre de la Justice d'établir un règlement interdisant la burqa (voile intégral).

L'ACJU (All Ceylon Jamiyyathul Ulama), instance suprême des oulémas du Sri Lanka, a dit soutenir une interdiction à court terme du voile, pour raisons de sécurité, mais s'opposer à toute tentative de légiférer contre le port de la burqa.

Les autorités soupçonnent deux groupuscules peu connus, le NTJ (National Thawheedh Jamaath) et le Jammiyathul Millathu Ibrahim, d'avoir perpétré ces attentats, même si le groupe djihadiste Etat islamique les a revendiqués.

Le gouvernement a levé dimanche soir le couvre-feu, pour la première fois depuis le jour des attentats, mais dans la capitale Colombo, les policiers effectuaient néanmoins au hasard des fouilles corporelles et des perquisitions.

Selon la lettre, l'une des cibles des attentats qui seraient en préparation est Batticaloa, sur la côte est, où 27 personnes ont été tuées dans un attentat suicide contre une église le 21 avril.

En Inde, parallèlement, la police a déclaré dimanche avoir perquisitionné au domicile de trois suspects en lien avec une affaire concernant 15 personnes qui ont quitté l'Inde pour rejoindre les rangs du groupe Etat islamique. Ces perquisitions se sont déroulées dans l'Etat de Kerala, dans le sud de l'Inde, non loin de la pointe de la péninsule.

Les islamistes à l'origine des attentats suicide du dimanche de Pâques à Colombo pourraient commettre sous peu de nouveaux attentats, en recourant à des kamikazes se faisant passer pour des militaires, ont averti les services de sécurité sri-lankais. "Il pourrait y avoir une nouvelle vague d'attentats", écrit le chef du département de la sécurité ministérielle, une branche de la police nationale, dans une lettre adressée à des députés et consultée lundi par Reuters. "Les renseignements afférents soulignent que des personnes portant des uniformes de l'armée et utilisant une fourgonnette pourraient être impliqués dans les attentats", lit-on dans la lettre. La sécurité est renforcée au Sri Lanka, où plusieurs dizaines d'islamistes ont été arrêtés depuis les attentats du 21 avril contre des hôtels...