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Le Parquet d'Alger dit enquêter sans "aucune pression" sur la corruption

Le Parquet d'Alger a assuré jeudi dans un communiqué n'avoir subi "aucune pression" pour engager ces dernières semaines des poursuites contre des hommes d'affaires pour des faits présumés de corruption.

Depuis que, sous la pression conjuguée de la rue et de l'armée, le président Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril après 20 ans à la tête de l'Etat, la justice a lancé une série d'enquêtes sur des faits de corruption, visant principalement des hommes d'affaires réputés proches du chef de l'Etat déchu.

Chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, devenu de facto l'homme fort de l'Algérie depuis qu'il a contribué à pousser M. Bouteflika à la démission, avait publiquement appelé la justice ces dernières semaines "à accélérer la cadences des poursuites" dans les affaires de corruption.

Une partie de la presse y a vu des "injonctions" à la justice, ce que le ministère de la Défense a fermement démenti dans une rare "mise au point", dénonçant une "lecture erronée" des déclarations du général Gaïd Salah et des "manipulations médiatiques".

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le Parquet général d'Alger assure jeudi n'avoir "subi aucune pression pour accomplir son devoir dans la lutte contre la corruption" et "respecter scrupuleusement le secret de l'instruction dans toutes ses actions, investigations et décisions".

Certains titres de presse s'étaient également étonnés de l'annonce, inhabituelle, par les médias d'Etat des arrestations et des mises en détention provisoire en début de semaine d'Issad Rebrab, première fortune du pays, pourtant connu pour ses relations tendues avec la présidence, puis de trois frères Kouninef, famille propriétaire d'un important groupe de BTP et proche du clan Bouteflika.

PDG du conglomérat Cevital, plus importante entreprise privée d'Algérie, M. Rebrab est soupçonné de "fausses déclarations" en matière de transferts de capitaux et d'importations. Les frères Kouninef ont eux été placés en détention, notamment pour des faits supposés de "trafic d'influence".

Le Parquet d'Alger a assuré jeudi dans un communiqué n'avoir subi "aucune pression" pour engager ces dernières semaines des poursuites contre des hommes d'affaires pour des faits présumés de corruption. Depuis que, sous la pression conjuguée de la rue et de l'armée, le président Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril après 20 ans à la tête de l'Etat, la justice a lancé...