Le Parquet chinois a émis mercredi une demande formelle d'arrestation visant l'ex-patron d'Interpol, Meng Hongwei, soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vins et déjà l'objet d'une sanction disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC).
Sa retentissante disparition fin septembre 2018 de l'organisation policière internationale basée à Lyon, après un voyage en Chine, avait défrayé la chronique. Il est déjà en détention depuis plusieurs mois.
Le dirigeant, 65 ans, qui était aussi vice-ministre de la Sécurité publique dans son pays, a déjà été exclu en mars du PCC et de toute fonction officielle, au terme d'une enquête disciplinaire interne au parti au pouvoir.
A la suite de cette enquête, les procureurs "ont décidé d'arrêter Meng Hongwei, soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin", a indiqué le Parquet populaire suprême dans un communiqué.
Le ministère de la Sécurité publique avait déjà publiquement pris ses distances avec lui le mois dernier, appelant à "éliminer totalement" son "influence toxique" et promettant d'enquêter sur les cadres liés à l'affaire.
Meng Hongwei est l'énième haut dirigeant communiste à succomber à la campagne anti-corruption lancée en 2013 par le président Xi Jinping peu après son arrivée au pouvoir. Elle a déjà sanctionné plus de 1,5 million de cadres du PCC, selon des chiffres officiels.
Populaire dans l'opinion, cette opération "mains propres" est également soupçonnée de servir à faire tomber des opposants internes à la ligne du chef de l'Etat chinois.
Les plus commentés
Six mois plus tard, le Hamas a-t-il réussi son pari ?
Naïm Kassem : Nous ne mènerons pas de guerre à grande échelle, à moins que...
Geagea fait assumer à Mikati et Maoulaoui la responsabilité de régler la crise des réfugiés syriens