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Libye : risque de "catastrophe humanitaire" en cas de développement du conflit, selon l'ICG



Un combattant loyal aux forces progouvernementales libyennes (GNA) tirant avec une mitrailleuse lors d'affrontements avec les forces du maréchal Khalifa Haftar, dans le quartier de Aïn Zara, à Tripoli, en Libye, le 10 avril 2019. Photo AFP / Mahmud TURKIA

Le centre d'analyses International Crisis Group (ICG) a estimé mercredi qu'un "déploiement plus important de combattants" ou "une intervention militaire extérieure" en Libye pourraient précipiter une "catastrophe humanitaire" dans ce pays où s'affrontent depuis jeudi deux forces rivales dans de violents combats.

Même si "le bilan des victimes reste limité" jusqu'à présent, "un déploiement plus important de combattants, le recours accru à l'artillerie lourde et aux frappes aériennes" et éventuellement une "intervention militaire extérieure directe ou indirecte, pourraient précipiter une catastrophe humanitaire", a mis en garde l'ICG.

Les affrontements ont déjà fait des dizaines de morts et des milliers de déplacés.

Les combats s'intensifiaient mercredi entre les forces de Khalifa Haftar, qui avancent depuis près d'une semaine vers la capitale libyenne, et celles du Gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, malgré les appels de cette dernière à l'arrêt des hostilités.

Selon l'ICG, la prise de Tripoli par l'armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar, n'est pas gagnée d'avance, "en dépit des capacités combatives et du soutien qu'elle reçoit de l'étranger".

Le centre de réflexion a par ailleurs averti que, "si cette offensive prend toute son ampleur, elle pourrait devenir une guerre par procuration entre puissances régionales", causant d'innombrables victimes et prolongeant le chaos qui règne en Libye depuis 2011, année de la chute de Mouammar Kadhafi.

Selon le centre d'analyses, "l'ANL pourrait capturer Tripoli (...) à la seule condition que ses adversaires changent de camps ou fuient comme ce fut le cas dans le centre et le sud" du pays.

Il a toutefois jugé que cette perspective était incertaine, "car les deux côtés semblent de force égale sur le plan militaire".

"Ce qui se passera à Tripoli dépend maintenant de la réaction des acteurs extérieurs", est-il indiqué dans le rapport du groupe, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit mercredi en urgence et à huis clos sur la question.

Selon l'International Crisis Group, "les partenaires internationaux de la Libye doivent prendre des mesures urgentes pour éviter que l'escalade actuelle ne se transforme en une bataille destructrice majeure pour la capitale".

Le centre d'analyses International Crisis Group (ICG) a estimé mercredi qu'un "déploiement plus important de combattants" ou "une intervention militaire extérieure" en Libye pourraient précipiter une "catastrophe humanitaire" dans ce pays où s'affrontent depuis jeudi deux forces rivales dans de violents combats.
Même si "le bilan des victimes reste limité" jusqu'à présent, "un...