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Blanchiment : une majorité de pays de l'UE s'oppose à une nouvelle liste noire

Une majorité "très large" d'Etats membres de l'UE s'est opposée jeudi à une "liste noire" contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme qui ajoutait 7 pays, dont l'Arabie saoudite, sur proposition de la Commission, a indiqué une source au Conseil.

Le Conseil devra confirmer dans une décision formelle sa position dans les jours à venir, ce qui devrait bloquer cette nouvelle liste, proposée le 14 février.

Selon une autre source européenne, 27 pays sur 28 se sont opposés jeudi lors d'un avis consultatif.

Les objections des 28 étaient variées, a indiqué une troisième source. Une réunion prévue vendredi matin doit permettre de "discuter des inquiétudes" exprimées, a-t-elle indiqué.

Mi-février, la Commission européenne avait proposé d'ajouter sept pays, dont l'Arabie saoudite et le Panama, sur sa liste de pays à "haut risque". Certains Etats membres comme la France et le Royaume-Uni avaient émis des réserves dès sa publication.

Pour être adoptée, la nouvelle liste doit recevoir le feu vert du Parlement européen et du Conseil (les Etats membres). Selon cette procédure, les deux colégislateurs n'ont que deux options, soit accepter la liste proposée, soit la rejeter.

Au sein du Conseil, un rejet nécessite une majorité de 21 Etats.

Les nouveaux pays ciblés s'ajoutent aux 16 qui figuraient déjà sur un registre dont l'objectif est de "protéger le système financier de l'UE".

Le fait de se retrouver sur cette liste ne déclenche pas de sanctions, mais il oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières avec des clients ou des établissements financiers dans ces pays.

Plusieurs des pays identifiés par la Commission comme présentant des "carences stratégiques" dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ne figurent pas sur la liste établie par le Groupe d'action financière (Gafi), chargé de coordonner les efforts internationaux pour assainir le système financier international.

Selon une source européenne, l'opposition de certains Etats membres porte plutôt sur la "méthodologie" employée par la Commission pour arrêter sa liste.

Ryad avait au moment de l'annonce "regretté" l'initiative de la Commission, qui intervenait dans un contexte de tensions à la suite de l'affaire Khashoggi. Le ministre des Finances saoudien avait déclaré que "l'engagement de l'Arabie saoudite dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (était) une priorité stratégique pour le Royaume".

Le Gafi s'était déclaré "très préoccupé" par la liste noire proposée par Bruxelles, insistant sur son "rôle" central dans ce domaine. Le Gafi est actuellement présidé par les Etats-Unis.

Une majorité "très large" d'Etats membres de l'UE s'est opposée jeudi à une "liste noire" contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme qui ajoutait 7 pays, dont l'Arabie saoudite, sur proposition de la Commission, a indiqué une source au Conseil. Le Conseil devra confirmer dans une décision formelle sa position dans les jours à venir, ce qui devrait bloquer cette...