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France : Benalla, l'ex-collaborateur de Macron remis en liberté


Alexandre Benalla parle à la presse avoir été remis en liberté à Paris, le 26 février 2019. AFP / JACQUES DEMARTHON

Un ex-collaborateur du président français, Alexandre Benalla, et un ancien employé du parti présidentiel, Vincent Crase, incarcérés depuis une semaine, ont été remis en liberté mardi.

M. Benalla a quitté dans la soirée la prison parisienne de la Santé en se disant "heureux et soulagé" et a remercié son avocate, Jacqueline Laffont, "de s'être battue jusqu'au bout", avant de s'engouffrer dans un taxi, a constaté un journaliste de l'AFP. M. Crase devait pour sa part quitter la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines, près de Paris) dans la soirée.

La cour d'appel de Paris a en effet infirmé mardi la décision prise le 19 février par un juge des libertés et de la détention (JLD) de placer en détention provisoire l'ex-collaborateur du président Emmanuel Macron et l'ancien salarié de la République en marche.

C'est une victoire pour les avocats des deux hommes qui contestaient le bien-fondé de cette incarcération, ordonnée sur la base d'enregistrements clandestins publiés par le site d'information Mediapart le 31 janvier et dont l'origine reste inconnue.

"Nous avons toujours considéré que cette incarcération était inopportune et non-juridiquement fondée, je me réjouis donc de cette décision", s'est félicité Me Christian Saint-Palais, avocat de M. Crase, auprès de l'AFP.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel s'est prononcée après avoir examiné à huis clos, à tour de rôle et pendant plus d'une heure pour chacun, le cas des deux hommes.

Ils ont été inculpés le 22 juillet dans l'enquête sur les violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris. Ils devaient depuis suivre diverses obligations dans le cadre du contrôle judiciaire qui leur avait été imposé, à commencer par celle leur interdisant tout contact.

Les enregistrements publiés par Mediapart contiennent une conversation entre MM. Benalla et Crase datant du 26 juillet, quatre jours seulement après leur inculpation. Ils ont été convoqués le 19 février pour s'expliquer au tribunal de Paris par les magistrats instructeurs, qui avaient demandé au JLD leur incarcération.

Depuis sept mois, cette affaire aux multiples ramifications n'en finit plus d'empoisonner l'exécutif.

En janvier, M. Benalla a de nouveau été mis en examen pour utilisation abusive de passeports diplomatiques après son licenciement.

Puis, le 7 février, le Parquet national financier a confirmé l'existence d'une enquête sur un contrat signé entre M. Crase et un sulfureux oligarque russe, dans lequel l'ancien conseiller du président Macron aurait joué le rôle d'intermédiaire.

Mi-février encore, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire afin de déterminer s'il y a pu avoir des "dissimulations de preuves" dans le cadre des différentes procédures visant l'ancien chargé de mission de l'Élysée et son entourage.

La semaine dernière, la commission d'enquête sénatoriale a rendu ses conclusions et demandé au président du Sénat de saisir le parquet pour "faux témoignage", soupçonnant MM. Benalla et Crase d'avoir menti sous serment. Le bureau du Sénat doit prendre sa décision le 21 mars.

Un ex-collaborateur du président français, Alexandre Benalla, et un ancien employé du parti présidentiel, Vincent Crase, incarcérés depuis une semaine, ont été remis en liberté mardi.M. Benalla a quitté dans la soirée la prison parisienne de la Santé en se disant "heureux et soulagé" et a remercié son avocate, Jacqueline Laffont, "de s'être battue jusqu'au bout", avant de...