L'émissaire américain pour l'Afghanistan part en nouvelle tournée diplomatique

L'émissaire des Etats-Unis pour l'Afghanistan, Zalmay Khalilzad, part dimanche pour une nouvelle longue tournée en Belgique, Allemagne, Turquie, Qatar, Afghanistan et Pakistan afin de poursuivre les efforts en direction d'un accord de paix, a annoncé le département d'Etat américain.

Zalmay Khalilzad "mènera une délégation" américaine du 10 au 28 février, et "s'entretiendra avec le gouvernement afghan tout au long du voyage", écrit la diplomatie américaine dans un communiqué.

Alors que les pourparlers inédits entre Washington et les talibans devraient reprendre le 25 février, selon ces derniers, le voyage de M. Khalilzad s'inscrit dans le cadre "des efforts généraux pour ouvrir la voie à un processus de paix" en Afghanistan, souligne le département d'Etat.

Ce processus doit permettre de "protéger la sécurité nationale américaine et rassembler toutes les parties afghanes dans un dialogue inter-afghan à travers lequel elles pourront déterminer le chemin vers l'avenir de leur pays".

L'émissaire américain "rencontrera nos alliés et partenaires afin de discuter des efforts mutuels pour faire avancer cet objectif", poursuit le communiqué.

Washington et les talibans mènent depuis l'été des discussions directes inédites pour tenter de mettre un terme au plus long conflit de l'histoire des Etats-Unis, lancé dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Après une précédente longue tournée ponctuée par six jours consécutifs de réunions avec les insurgés islamistes afghans au Qatar, M. Khalilzad s'était montré optimiste, vendredi, sur la possibilité de parvenir à un accord de paix "avant les élections" afghanes de juillet.

Ceci ouvrirait la porte au retrait américain voulu par Donald Trump.

Le président républicain a promis durant sa campagne de mettre fin au conflit en Afghanistan, qui a tué des milliers de civils afghans et 2.400 soldats américains, ou en tout cas de retirer ses troupes du pays. Une intention réitérée mardi lors de son discours annuel sur l'état de l'Union devant le Congrès américain.

Zalmay Khalilzad a assuré vendredi que son objectif n'était pas de "chercher un accord de retrait mais un accord de paix".

Jeudi déjà, il avait démenti sur Twitter l'existence d'un calendrier pour le départ des troupes.

Il n'a toutefois pas exclu clairement une possible réduction des effectifs sans attendre un accord de paix définitif.