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Téhéran dénonce la décision de Berlin de bannir la compagnie Mahan Air

Téhéran a jugé mardi "précipitée" et "injustifiée" la décision de l'Allemagne de bannir de ses aéroports la compagnie Mahan Air, mesure qui va au-delà du régime de sanctions de l'Union européenne pour des meurtres présumés de dissidents iraniens en Europe.

Cette décision "déraisonnable" est "en contradiction avec l'esprit qui préside aux relations anciennes entre les nations iraniennes et allemandes", a ajouté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Elle porte "incontestablement" atteinte "aux relations bilatérales", a-t-il ajouté, en exprimant le souhait que Berlin revienne sur cette décision.

La mesure, qui est entrée en vigueur lundi, est nécessaire pour "sauvegarder les intérêts de la politique étrangère et de sécurité de l'Allemagne", a indiqué lundi à la presse un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.

Mahan Air, deuxième compagnie aérienne de l'Iran après Iran Air, opérait quatre vols hebdomadaires à destination de Düsseldorf et Munich.

Basée à Téhéran, elle avait été placée sur la liste noire américaine fin 2011 pour son soutien matériel et technique présumé à la Force al-Qods, unité d'élite des Gardiens de la Révolution islamique, considérée par Washington comme une organisation terroriste.

Berlin a de son côté fait état de "graves indices" sur un lien entre la compagnie aérienne et des activités des services iraniens en Europe, soupçonnés d'y mener une campagne d'éliminations d'opposants.

Début janvier, l'UE a imposé des sanctions à l'encontre des services de renseignement iranien et à deux de ses responsables accusés d'être impliqués dans une série de meurtres et de complots visant des dissidents aux Pays-Bas, au Danemark et en France.

Ces sanctions européennes, prises à l'unanimité, concernaient le gel des fonds et actifs financiers de deux cadres de la "Direction pour la sécurité intérieure" du renseignement iranien, mais ne visaient pas d'entreprises iraniennes.

Le Trésor américain menace pour sa part depuis mai de sanctions tout pays ou société qui fournirait à 31 avions des deux compagnies aériennes iraniennes des autorisations d'atterrissage ou des services, comme la restauration à bord.

Washington, via son ambassadeur à Berlin Richard Grenell, exerce une pression quotidienne sur les groupes allemands afin qu'ils quittent l'Iran, dans le sillage de la décision américaine de se retirer unilatéralement de l'accord de 2015 sur le nucléaire et de rétablir une série de sanctions économiques.

M. Grenell a salué dans un communiqué la décision de Berlin de bannir Mahan Air de ses aéroports.

Téhéran a jugé mardi "précipitée" et "injustifiée" la décision de l'Allemagne de bannir de ses aéroports la compagnie Mahan Air, mesure qui va au-delà du régime de sanctions de l'Union européenne pour des meurtres présumés de dissidents iraniens en Europe. Cette décision "déraisonnable" est "en contradiction avec l'esprit qui préside aux relations anciennes entre les nations ...