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Syrie : pour Ankara, le régime ne devrait pas être autorisé à Manbij

La Turquie s'est dite vendredi opposée à toute présence du régime syrien dans la ville clef de Manbij, où une milice kurde à laquelle Ankara est hostile a invité l'armée syrienne à se déployer.

"Les efforts des YPG (une milice kurde syrienne, ndlr) pour faire entrer le régime à Manbij ne sauraient être permis", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy.

Manbij, une ville du nord syrien, est actuellement sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), une force arabo-kurde dominée par les YPG et soutenue par la coalition internationale antijihadiste. La ville a été reprise au groupe Etat islamique (EI) en 2016.

Les YPG sont considérées comme un groupe "terroriste" par Ankara en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une guérilla sanglante sur le territoire turc depuis 1984.

Manbij est également une place forte pour les forces américaines, visées mercredi par un attentat revendiqué par l'EI et qui a fait 19 morts, dont quatre Américains.

Après l'annonce par les Etats-Unis du prochain retrait de leurs troupes de Syrie, les combattants kurdes, redoutant une offensive turque, ont appelé fin décembre le régime syrien à déployer son armée à Manbij. Damas avait annoncé le jour même un déploiement de ses forces dans la région.

La Turquie, soutien des rebelles qui cherchent à renverser le président syrien Bachar el-Assad, voit d'un mauvais oeil toute tentative du régime de gagner du terrain dans des zones qui échappent à son contrôle dans le nord de la Syrie à la faveur du retrait américain attendu.

Manbij fait par ailleurs l'objet d'une feuille de route arrêtée en mai par Washington et Ankara pour apaiser les tensions, prévoyant notamment le retrait des YPG de Manbij et la mise en place de patrouilles conjointes américano-turques, qui ont démarré en novembre.

"L'objectif de la feuille de route de Manbij est clair", a insisté M. Aksoy. "Les YPG se retirent de Manbij, les armes seront récupérées par les Etats-Unis et Manbij sera gouverné par ses résidents".

L'influent sénateur américain Lindsey Graham se trouvait à Ankara vendredi, et devait y rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan et le chef de la diplomatie Mevlüt Cavusoglu.

M. Aksoy a également annoncé que M. Cavusoglu se rendrait à Washington pour une réunion de la coalition internationale contre l'EI le 6 février.

La Turquie s'est dite vendredi opposée à toute présence du régime syrien dans la ville clef de Manbij, où une milice kurde à laquelle Ankara est hostile a invité l'armée syrienne à se déployer."Les efforts des YPG (une milice kurde syrienne, ndlr) pour faire entrer le régime à Manbij ne sauraient être permis", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère turc des Affaires...