Au moins 80 personnes ont été tuées dans la soudaine éruption de violences communautaires qui a touché une province de l'ouest de la République démocratique du Congo, ont rapporté mercredi plusieurs témoignages.
"Il y a 82 décès confirmés", a affirmé à Kinshasa le président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj), Me Georges Kapiamba, sur la base de témoignages rapportés.
"Selon ce que j'ai appris, il y a eu 80 personnes tuées", a indiqué un rescapé joint par l'AFP sur place qui affirme avoir fui à 20 km de l'épicentre des massacres.
Les violences communautaires ont éclaté dimanche et lundi dans la province du Mai-Ndombe au nord de Kinshasa.
Ce conflit entre les ethnies Banunu et Batendé a éclaté dans le territoire de Yumbi au bord du fleuve Congo.
C'est l'enterrement d'un chef coutumier Banunu qui a mis le feu aux poudres, d'après tous les témoignages.
"Notre chef coutumier (Banunu) est décédé ici à Kinshasa. Nous avons rapatrié le corps pour qu'on l'enterre là où il est chef coutumier", a expliqué à l'AFP dans la capitale Francis Mbengama, député et vice-président de l'Assemblée provinciale de Kinshasa.
"Le gouverneur voulait interdire que l'on enterre le chef coutumier là-bas dans la concession familiale", a-t-il ajouté.
"On l'a enterré dans la nuit de jeudi à vendredi", a-t-il poursuivi.
Les tueries ont duré dimanche et lundi, selon lui: "les Batendé, soutenus par quelques personnes armées ont ouvert le feu".
"Notre population a fui. On a brûlé des maisons. Il y a même des victimes brûlés dans des maisons", ajoute le député provincial de Kinshasa.
"D'après les informations on a enterré 152 corps", selon M. Mbengama qui tente d'appeler depuis Kinshasa des rescapés sur place.
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent-ils la paix ?
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat