Le gendarme des télécoms russe a annoncé mardi avoir infligé une amende à Google pour avoir échoué à retirer de son moteur de recherche du contenu interdit par les autorités, notamment les appels à manifester de l'opposant Alexeï Navalny.
"La loi russe oblige les moteurs de recherche à retirer de leurs résultats les liens vers des sites internet contenant des informations interdites", a indiqué Roskomnadzor dans un communiqué, précisant avoir infligé une amende de 500.000 roubles (environ 6.600 euros) au géant américain.
En septembre, les autorités russes avaient accusé Google d'encourager des "comportements anti-citoyens" lors des élections locales et régionales en permettant la publication des appels à des manifestations non-autorisées du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny.
Sous la pression de Moscou, l'entreprise américaine avait ensuite retiré de sa plateforme vidéo YouTube ces appels à manifester.
Mais selon Roskomnadzor, Google ne s'est pas "mis en lien avec le système gouvernemental, qui contient le registre des ressources internet interdites", comme l'exige une loi votée en septembre.
"Nous allons poursuivre ce processus et lancer de nouvelles poursuites administratives envers Google" si l'entreprise ne se plie pas à cette loi, a indiqué le directeur de Roskomnadzor, Alexandre Jarov, cité par l'agence Interfax.
Les autorités ont renforcé ces dernières années le tour de vis sur l'internet russe au nom de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. L'opposition dénonce en revanche une tentative de maîtriser le débat politique et d'étouffer les voix trop critiques.
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