Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a appelé jeudi au téléphone le patriarche maronite Béchara Raï, le chef des Marada Sleiman Frangié, et le chef des Forces libanaises Samir Geagea, afin de les féliciter pour la réconciliation scellée hier à Bkerké, mettant fin à un conflit vieux de 40 ans.
La rencontre attendue depuis des semaines entre MM. Geagea et Frangié a finalement eu lieu mercredi sous la houlette du patriarche maronite à Bkerké. Une telle rencontre au sommet vient couronner des mois de contacts en vue d’aplanir les obstacles qui empêchaient, jusque-là, une collaboration réelle entre ces deux formations, fortement implantées au Liban-Nord.
Les origines de l’adversité, voire de l’animosité, entre les deux formations remonte aux jours noirs de la guerre civile, plus précisément à l’assassinat de Tony Frangié, père de Sleiman, et de sa famille à Ehden en 1978, dans le cadre du conflit qui opposait à cette époque les Marada aux Kataëb, dont Samir Geagea était déjà un cadre militaire.
Plus qu’une simple signification politique, cette rencontre, quarante ans plus tard, revêt donc une véritable symbolique historique permettant de tourner une page très sombre de l’histoire du Liban.
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