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Gaza : cri d'alarme d'ONG françaises sur la situation des habitants

Les ONG françaises Médecins du Monde et Première Urgence Internationale se sont alarmées vendredi de la situation "très préoccupante" des habitants de Gaza, où des services vitaux comme l'accès à l'eau potable et aux soins de santé sont en train de "s'effondrer". "Il y a un risque que l'accès aux services essentiels (eau potable, santé, éducation) s'effondre" à Gaza, a averti vendredi Marcos Tamariz, l'un des responsables Palestine à Médecins du Monde, lors d'un entretien avec des journalistes à Paris, évoquant une situation "très préoccupante".

Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza, où vivent 2 millions de personnes, étouffe sous un strict blocus israélien et les conditions de vie de ses habitants ne cessent de se dégrader.

Depuis le 30 mars et le début d'une vaste mobilisation palestinienne le long de la frontière, les tensions sont vives. Des manifestations rassemblant des milliers de personnes ont dégénéré en affrontements avec les soldats israéliens postés de l'autre côté de la barrière frontalière. Les échanges de tirs de roquettes palestiniennes et de frappes israéliennes se sont succédé. Au moins 207 Palestiniens et un soldat israélien ont été tués. Au moins 115 Palestiniens qui manifestaient ce vendredi à Gaza ont été blessés lors de heurts, dont 77 par des tirs à balles réelles, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé.

"Ces dernières semaines, on a vu une augmentation du nombre de manifestants (...) on arrive à un point où les conditions économiques et le système entier deviennent" intenables pour ces populations, a estimé M. Tamariz.

Les deux ONG, qui travaillent sur le terrain à Gaza, s'alarment en particulier d'un "système de santé qui s'effondre". "On parle notamment d'une situation où 50% des médicaments ne sont pas disponibles à Gaza depuis le début de l'année, où le manque d'électricité est continu et où le système de santé est obligé de suspendre certains services", a-t-il décrit. Depuis le 30 mars, quelque 462 personnels de santé et 75 ambulances ont été pris pour cible dans les affrontements, et trois personnels de santé ont été tués, déplorent ces ONG. "La radiothérapie ne sera jamais disponible à Gaza tant qu'il y a le blocus", a notamment rapporté Marcos Tamariz. "Des dizaines de femmes qui sont actuellement atteintes de cancer sont condamnées à ne pas avoir accès à ces soins car elles ne sont pas non plus autorisées à sortir" de la bande de Gaza, a-t-il dénoncé.

Autre alerte des ONG: "96% de l'eau disponible à Gaza n'est pas adaptée à la consommation humaine" parce que les moyens d'assainissement n'y sont pas disponibles, a relevé un responsable communication à Première Urgence Internationale. "Les réseaux d'eau ont été détruits pendant la guerre en 2014 et ils n'ont pas pu être reconstruits, parce qu'il n'y a pas les matériaux ou pas les fonds nécessaires", a-t-il poursuivi.

Jeudi, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, le Bulgare Nickolay Mladenov, a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU que Gaza était "en train d'imploser". "Ce n'est pas une hyperbole. Ce n'est pas de l'alarmisme. C'est une réalité", a averti par liaison vidéo M. Mladenov, évoquant une économie en "chute libre".

Les ONG françaises Médecins du Monde et Première Urgence Internationale se sont alarmées vendredi de la situation "très préoccupante" des habitants de Gaza, où des services vitaux comme l'accès à l'eau potable et aux soins de santé sont en train de "s'effondrer". "Il y a un risque que l'accès aux services essentiels (eau potable, santé, éducation) s'effondre" à Gaza, a averti ...