Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, a défendu avec force la cascade de décisions punitives visant les Palestiniens, estimant qu'elles n'empêcheraient en rien d'aboutir à la paix au Proche-Orient --au contraire. Dans un entretien accordé au New York Times jeudi, jour de la fermeture de la mission diplomatique palestinienne à Washington sur ordre de Donald Trump, M. Kushner assure que la méthode finira par payer.
"Il y avait trop de fausses réalités qui avaient été créées, qui étaient sacralisées, et je pense qu'il fallait que cela change", explique-t-il. "La seule chose que nous faisons est de répondre à la situation telle que nous la voyons sans avoir peur de faire ce qui est la bonne chose", ajoute-t-il, après la multiplication ces derniers mois de mesures spectaculaires de l'administration Trump, qui a coupé l'essentiel de son aide aux Palestiniens. "Je pense que, grâce à cette approche, vous avez beaucoup plus de chance d'arriver à une véritable paix", affirme-t-il encore.
L'Autorité palestinienne a gelé tout contact avec le gouvernement américain depuis que le président Trump a reconnu, en décembre, Jérusalem comme capitale d'Israël.
En dépit de ce blocage, M. Kushner estime que les discussions ne sont pas dans l'impasse et que les positions pourraient évoluer après la présentation d'un plan de paix. "Dans toutes les négociations auxquelles j'ai participé (...), avant que quelqu'un ne dise +oui+, sa réponse est toujours +non+", affirme-t-il.
La Maison Blanche n'a à ce jour donné aucune date pour la présentation de son plan de paix qui doit permettre d'aboutir, selon les termes de M. Trump, à "l'accord ultime" entre Israéliens et Palestiniens.
Hasard du calendrier ou choix symbolique, la date choisie par le gouvernement américain pour la fermeture de la mission palestinienne coïncide avec le 25e anniversaire de la signature, à la Maison Blanche, des accords d'Oslo entre les deux dirigeants de l'époque, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le chef de l'OLP Yasser Arafat.
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