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France: bras de fer entre Benalla et la commission d'enquête

Photo d'archives REUTERS/Gonzalo Fuentes

Un bras de fer s'est engagé mardi entre Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur du président français Emmanuel Macron poursuivi pour violences, et la commission d'enquête sénatoriale qui veut l'entendre "prochainement", malgré son refus.

L'ancien collaborateur de l'Elysée, qui avait dit cet été avoir "plutôt envie" d'être auditionné par la commission d'enquête, a finalement changé d'avis lundi "tard dans la soirée", souhaitant, sur les conseils de son avocat, attendre la fin de la procédure judiciaire en cours.

Me Laurent-Franck Liénard a rendu publique cette décision mardi sur la chaîne d'information continue LCI après avoir reçu un courriel du président de la commission Philippe Bas (LR, droite) invitant son client à se rendre devant les sénateurs le 19 septembre.

M. Benalla réserve "l'ensemble de ses réponses aux magistrats instructeurs", a justifié Me Liénard, indiquant par ailleurs que l'ex-collaborateur du président était convoqué le 28 septembre par les juges d'instruction.

En réponse à cette annonce surprise dévoilée à la veille de la reprise des auditions, M. Bas a indiqué qu'une convocation en bonne et due forme serait "prochainement adressée à M. Alexandre Benalla pour qu'il apporte à la commission des lois du Sénat les éléments d'information qui lui sont nécessaires". "Il n'appartient pas aux personnes convoquées pour être auditionnées de décider de se présenter ou non à cette convocation", a-t-il souligné.

Rapporteur de la commission, le sénateur socialiste Jean-Pierre Sueur a, lui, affirmé sur CNews que M. Benalla serait convoqué "la semaine prochaine". "Il est très probable le 19", a-t-il ajouté.

Un refus de se présenter est punissable de deux ans d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.


La plus grave crise politique

Le "Benallagate" a débuté le 18 juillet quand le quotidien Le Monde a révélé qu'un jeune homme barbu, coiffé d'un casque à visière de policier, qui avait molesté deux manifestants le 1er mai à Paris, n'était autre qu'un proche collaborateur du président Macron.

Dès le lendemain, la justice ouvrait une enquête, alors qu'au lendemain des faits, le 2 mai, M. Benalla avait été simplement suspendu quinze jours, sans que la justice ne soit informée, contrairement à une obligation légale.

L'opposition de droite et de gauche y a dès lors vu une "dissimulation" et donc un "scandale d'Etat". Après avoir été licencié, M. Benalla a été inculpé le 22 juillet.

L'avocat de M. Benalla a expliqué sur LCI que son client ne voulait "pas aller devant une commission faire des déclarations qui lui seraient reprochées par les magistrats instructeurs".

En revanche, il "accepte de répondre aux questions de la commission sénatoriale sitôt l'instruction close", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que cela n'était "pas parti pour aller vite". "Il ira dans trois ans s'il est convoqué dans trois ans", a-t-il dit.

Interrompues en août, les auditions doivent reprendre mercredi matin avec le chef de cabinet d'Emmanuel Macron, François-Xavier Lauch, notamment, marquant par là le retour sur le devant de la scène médiatique de l'affaire, la plus grave crise politique que le président français ait essuyée depuis son élection en 2017.

Deux motions de censure avaient été déposées au Parlement, une de droite et une de gauche, dans une unité exceptionnelle. Les deux motions n'avaient cependant pas été adoptées.

Un bras de fer s'est engagé mardi entre Alexandre Benalla, l'ex-collaborateur du président français Emmanuel Macron poursuivi pour violences, et la commission d'enquête sénatoriale qui veut l'entendre "prochainement", malgré son refus.L'ancien collaborateur de l'Elysée, qui avait dit cet été avoir "plutôt envie" d'être auditionné par la commission d'enquête, a finalement changé...