L'Iran intervient militairement au côté du pouvoir de Damas dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011 et qui oppose les autorités syriennes à des groupes rebelles et jihadistes.
Grâce au soutien de Téhéran et de Moscou, autre allié indéfectible, l'armée de Damas a multiplié les victoires jusqu'à reconquérir près des deux-tiers du pays. Le président Assad a récemment estimé que la reconstruction était la "première priorité".
"La Syrie est à un tournant très important. Elle traverse une phase critique et entre dans l'étape très importante de la reconstruction", a estimé dimanche le ministre iranien, cité par la télévision d'Etat iranienne Irib.
Le responsable iranien, qui doit rester deux jours en Syrie, a souligné que Téhéran aurait "une présence, une participation" dans ce processus de reconstruction.
La guerre qui ravage la Syrie a fait plus de 350.000 morts, mais a aussi entraîné des destructions estimées par l'ONU à près de 400 milliards de dollars (345 milliards d'euros), selon la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie occidentale (CESAO).
Le général Hatami a rencontré M. Assad, qui lui a signifié la nécessité d'élaborer "des plans de coopération sur le long terme", selon les médias étatiques syriens.
De son côté, le ministre syrien de la Défense Abdallah Ayoub, a souligné le caractère "exemplaire" des relations syro-iranienne, réitérant la détermination du pouvoir à reconquérir la province d'Idleb, ultime grand bastion insurgé dans le nord-ouest du pays.
"Idleb va revenir sous la houlette de la nation et tout le territoire syrien sera débarrassé du terrorisme", a-t-il lancé, cité par l'agence de presse d'Etat syrienne Sana.
Washington, qui soutien en Syrie des combattants kurdes, a critiqué à plusieurs reprises l'engagement de Téhéran, mais aussi du mouvement libanais Hezbollah, aux côtés du régime.
Samedi, un diplomate américain en visite dans les territoires kurdes avait dénoncé la présence des forces iraniennes en Syrie.
"Nous restons concentrés sur le retrait des forces iraniennes mais aussi de leurs alliés", a dit le diplomate américain William Roebuck, qui doit visiter dans les prochains jours des territoires kurdes dans l'est syrien, près du fleuve Euphrate.
"Les Américains cherchent ce qui peut les faire rester à l'est de l'Euphrate, pour consolider leur présence dans la région", a critiqué dimanche le ministre iranien, cité par Sana.
burx-rim/tgg/iw
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