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Culture - Sélection

La playlist « L’OLJ » de l’été 2018 : dansez sur nous !

Par Edgar DAVIDIAN, Olivier GASNIER DUPARC, Maya GHANDOUR HERT, Colette KHALAF, Gilles KHOURY, Danny MALLAT, Zéna ZALZAL

Ils flambent lors d’une saison et durent le temps d’un coup de soleil. Les tubes de l’été, ces chansons qui sentent bon le sable chaud et la brise marine (ou les effluves champêtres pour certains), passent en boucle sur les ondes hertziennes et frôlent les sommets des hit-parades. En 2018, sur quelles chansons allez-vous danser ?



Low / Lenny Kravitz


Absent des radars depuis 2014 et son album Strut, Lenny revient en force cet été avec ce morceau moite comme il faut. Délaissant le son rock de ses tout débuts, Low est un morceau groovy fait pour se déhancher sensuellement avant d’adopter la position horizontale. Sa voix n’a pas bougé, elle est toujours aussi parfaite, et la musique est une soul teintée de rock. Avec la sublime surprise d’y entendre Michael Jackson lui-même. Ils avaient enregistré des vocaux ensemble, et Lenny a décidé de les utiliser sur ce morceau. On y entend donc le « wou » si typique du king of pop. En perte d’inspiration et en pleine réflexion sur la suite à donner à sa direction artistique, le chaud Lenny a décidé de ne pas suivre les modes et de rester fidèle à ses racines : le rock, le blues, la soul et le funk. C’est donc dans sa maison des Bahamas que Kravitz a trouvé la solution, en se laissant aller à rêver ses morceaux. Low est le deuxième extrait de l’album Raise Vibrations, qui sortira en septembre 2018.


Je ne parle pas français / Namika

Elle ne parle pas français. Elle le clame et le chante en allemand ! Namika bat les records d’écoute cet été, non seulement en Allemagne et en Europe, mais aussi à Beyrouth où on passe en boucle, sur toutes les ondes, son Je ne parle pas français. Née à Francfort, cette jeune Allemande de vingt-sept printemps, d’origine marocaine (dont le vrai nom, non celui de scène, est Hanan Hamdi), a grimpé au haut du palmarès avec à peine trois albums et quelques singles. Un clip gentillet et sans prétention, une voix douce, des paroles bien enlevées (même en allemand guttural !), des rythmes hip-hop et voilà le tour joué : la ritournelle est sur toutes les lèvres. Petite histoire de cœur d’une jeune fille perdue aux Champs-Élysées à Paris et qu’un jeune Français séduit du premier regard. Pas de mots pour s’exprimer, mais le langage du cœur, entre sourires et gestes anodins, est plein de ressources.


Genius / LSD



Il y a un nouveau supergroupe sur les ondes et il s’intitule LSD. Son premier single est tout simplement addictif. Lancée en mai 2018, la bien nommée chanson Genius réunit le musicien britannique Labrinth, la chanteuse australienne Sia et le DJ et producteur américain Diplo. Ce dernier a trouvé les bons mots pour décrire l’ovni de l’été : « Epic random amazing pop music from outer space. » En d’autres termes, imaginez Diplo et Sia dans un voyage intersidéral en train de chanter après avoir consommé des substances bientôt légales au pays du Cèdre. Ce titre de début réunit donc trois styles immensément distincts, formant un quelque chose musical qui pourrait devenir la vibe de l’année 2019. « You think am stupid », fredonne Labrinth. « You’ll be my Einstein, my Newton, my Gallileo and my Hawking », riposte Sia… Génial ce Genius.

Bob Marley / Dadju



Tirée de son premier album Génération 2.0, Dadju (combinaison du prénom de sa mère Dalida et du pseudo de son père Djuna) fait un carton avec la chanson Bob Marley. À seulement 26 ans, le petit frère de Maître Gims bat tous les records avec un magnifique score pour son premier opus. Riche de ses origines congolaises, un pays qui a bougé durant des décennies au rythme de la rumba et du ndombolo, il adapte sa musique à des paroles mises au goût de la jeunesse d’aujourd’hui. Il s’agit bien sûr de femmes, celles qui adorent se « lover », mais aussi de réseaux sociaux, de Snapchat et de wi-fi. Il ne rappe pas, mais chante en un mélange de RnB, de hip-hop tempéré, de swing africain et d’ambiance folk. Un déhanchement assuré.

Bella Ciao/ Divers artistes


Hymne à la résistance adopté en 1948, aux paroles et musique anonymes, Bella Ciao tire son origine d’une chanson populaire italienne du début du XXe siècle interprétée par les mondine, saisonnières qui désherbaient les rizières de la plaine du Pô et repiquaient le riz, pour dénoncer leurs conditions de travail. Le monde redécouvre ce chant vieux d’un siècle à travers la série La Casa de papel. Magnifiques paroles et très belle mélodie d’un chant entendu souvent, à partir de 1963 et lors des milliers de manifestations (en Iran, Turquie, Syrie…). Et si on adhère plus à cette version de la série, car en adéquation avec le côté révolutionnaire et antisystème du braquage, le chant de révolte italien sur le combat mené par les partisans contre le fascisme durant la Seconde Guerre mondiale est dénaturé par la version de Maître Gims qu’on écoute dans toutes les boîtes à Ibiza. Paradoxal et anachronique. Reste la version de Thomas Fersen, forcément sublime.

Akhadet el-Arar / Waël Kfoury

Le roi de la romance frappe fort cet été. Revigoré par ses succès hivernaux, dont un concert mémorable à Paris (à la Seine musicale) et ses multiples apparitions dans les festivals libanais (Jounieh Summer, Kobayat, Beirut Holidays), Waël Kfoury lance, avec sa souveraine nonchalance, son menton volontaire et sa barbe de 10 jours, un titre qui veut tout dire : Akhadet el-Arar (J’ai décidé). Près de cinq millions de vues en un mois sur YouTube pour son clip réalisé dans une belle simplicité qui fait malheureusement largement défaut sur la scène musicale locale. On applaudit donc la voix de ténor, le look négligé travaillé, la composition et les arrangements orchestraux de Melhem Abou Chedid, mais aussi et surtout les paroles de Mounir Abou Assaf : « J’ai décidé : celui qui veux rester qu’il reste, et celui qui veut partir qu’il parte... »


Speed / Zazie

Puisqu’il est question ici de tubes et d’été, nous passerons outre la qualité de l’écriture de Speed pour se concentrer sur ce qui fait que ce titre mérite pleinement sa place dans ce classement : l’une des mélodies les plus entêtantes apparues ces derniers mois dans le paysage de la variété française. Si, avec ce single, Zazie semble avoir rangé au placard sa plume de jongleuse de mots à laquelle elle nous avait habitués, elle se fait dopeuse à l’adrénaline à travers un refrain qui monte en crescendo et prend tous les muscles du corps en otage. Tant et si bien qu’on a du mal à tenir en place, au gré de ses « Speed encore » qui s’intensifient jusqu’à l’explosion de la fin de la chanson. En attendant la sortie de son album EssenCiel (prévue pour le 7 septembre) qu’on espère plus étoffé au niveau des textes, Speed est à rajouter d’urgence à vos playlists d’été.


I Will Survive / Gloria Gaynor

Que vous soyez supporters des Bleus ou pas, vous n’échapperez pas cet été à I Will Survive de Gloria Gaynor. Un tube qui est, en lui-même, un survivant… de la période disco. Et pour cause : sortie en 1978, en plein règne des discothèques et autres boules à facettes, la chanson de Gaynor ne connaîtra jamais vraiment de traversée du désert. Au pire, elle sera recalée, au cours de cette dernière décennie, en musique de « dancings de banlieue », ou encore en refrain de fin de soirée pour quadras nostalgiques de leurs vingt ans. Mais c’est aussi grâce au foot français qu’I Will Survive traversera les générations. En 1998, quelques supporters de l’équipe française l’avaient chantée. Et en avaient fait l’hymne de leur victoire. Vingt ans plus tard, rebelote, les Bleus la reprennent et remportent, à nouveau, la Coupe du monde, avec toutes les félicitations de Mlle Gaynor. Du coup, en 2018, I Will Survive est plus hype que jamais !


Ils flambent lors d’une saison et durent le temps d’un coup de soleil. Les tubes de l’été, ces chansons qui sentent bon le sable chaud et la brise marine (ou les effluves champêtres pour certains), passent en boucle sur les ondes hertziennes et frôlent les sommets des hit-parades. En 2018, sur quelles chansons allez-vous danser ?




Low / Lenny Kravitz Absent des radars depuis...

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Poésie, art, évasion et brins de bonheur.... Et vive les vacances !

Sarkis Serge Tateossian

12 h 29, le 21 juillet 2018

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Commentaires (1)

  • Poésie, art, évasion et brins de bonheur.... Et vive les vacances !

    Sarkis Serge Tateossian

    12 h 29, le 21 juillet 2018

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