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Culture - Initiative

Un vent de start-up souffle sur Zico House

L’incontournable résidence artistique accueille l’exposition « Talent Unbound » qui regroupe quinze artistes émergents, tous sélectionnés par une ambitieuse entreprise sociale et solidaire, Beirut Art Salon.

Salah Missi.

« J’ai entendu parler du concours grâce à Instagram », affirme Marc Samara, peintre et dessinateur d’à peine 19 ans. Une de ses trois œuvres, Golden City, est exposée en ce moment dans la vieille et charmante maison jaune de la rue Spears à Beyrouth, Zico House. Cette peinture représente un enchevêtrement de buildings sombres, perçant un ciel ocre, étincelant, miroir d’une ville reluisante et fière d’elle… « N’allez surtout pas penser qu’il s’agit de Beyrouth », plaisante ce futur étudiant en architecture.

Golden City fait partie des œuvres qui ont retenu l’attention de la start-up Beirut Art Salon. Lancée en 2015 par un jeune entrepreneur de 23 ans, Ali Amhaz, cette « entreprise sociale et solidaire », comme il préfère l’appeler, déniche de jeunes talents et leur trouve des lieux pour exposer leurs travaux. Beirut Art Salon invite également des noms plus reconnus à participer à des ateliers de travail, comme le calligraphe Ghaleb Hawila ou le peintre et dessinateur Jean-Marc Nahas. Une manière d’échanger mais aussi de réseauter. « Le plus important est de créer une véritable communauté et des amitiés solides », explique Ali Amhaz.

Les artistes exposés à Zico House ont été sélectionnés parmi 200 participants à un concours lancé uniquement sur les réseaux sociaux, entre le 5 mars et le 15 avril derniers. Un seul critère de base : être inconnu du grand public. Mais il faut reconnaître à Beirut Art Salon un certain flair… Parmi les œuvres, certaines retiennent indubitablement l’attention des visiteurs, comme les dessins de Salah Missi où l’on peut voir des vieillards rieurs et solitaires, esquissés au pastel sur d’immenses toiles. « Représenter de vieilles personnes est pour moi la meilleure façon de parler de ma génération », témoigne ce jeune Libanais. « J’évoque notre jeunesse enlisée, enfermée, assise à côté de ses rêves. »

À travers Beirut Art Salon, Ali Amhaz se donne les ambitions de ses rêves. Passionné par la création d’entreprise et l’art, le jeune homme a trouvé une manière d’allier ses deux vocations « absolument pas antinomiques » à ses yeux. Plus tard, il aimerait élargir sa « communauté » en allant dénicher des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Sud. Mais avant de conquérir le monde, sa start-up cherche à lever des fonds. Beirut Art Salon fonctionne en effet grâce aux commissions, 15 % sur les œuvres vendues, pour des tarifs de 500 dollars en moyenne. « Vraiment rien comparé aux prix du marché, se justifie l’organisateur. Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est bien d’aider les artistes. » D’ailleurs, le prochain concours débutera dans quelques mois, sur le thème de la politique… Sujet qui inspirera sans doute beaucoup de nouveaux talents et qui fera sans doute bien des étincelles...

Zico House  « Talent Unbound », rue Spears, jusqu’au 19 juillet.
Tél. : 01/746769.

« J’ai entendu parler du concours grâce à Instagram », affirme Marc Samara, peintre et dessinateur d’à peine 19 ans. Une de ses trois œuvres, Golden City, est exposée en ce moment dans la vieille et charmante maison jaune de la rue Spears à Beyrouth, Zico House. Cette peinture représente un enchevêtrement de buildings sombres, perçant un ciel ocre, étincelant, miroir...

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