Mon cher Pierre,
Je t’écris ces quelques lignes, non pour plaire à ta famille ni pour faire bonne figure, mais je voudrais que tout le monde sache que tu étais un être exceptionnel, d’une trempe en voie de disparition, une personne qui a le sens de l’humour et de l’autodérision (lors de ton dernier appel quelques heures avant ton décès, tu me disais d’une personne : je suis très laid, mais elle est encore plus laide que moi... tout ceci sans aucune pointe de méchanceté).
Tu excellais quand on te demandait de nous raconter telle ou telle histoire pour la énième fois, nous étions hilares comme si c’était la première, tu avais l’art de décrire des situations vécues avec finesse et humour.
Jeunes et moins jeunes, nous recherchions ta compagnie.
En plus de tout ceci, tu avais des manières et une élégance innées, tu ne connaissais pas la vulgarité, tu aimais la belle musique, tu étais le spécialiste du bijou ancien raffiné, tu étais un bon ami partageant les joies et les peines des personnes que tu aimais.
Pierre, tu vas me manquer, tu vas manquer à Khaled qui me demandait de te dire de venir dîner avec nous dans l’espoir de passer une bonne soirée, tu vas manquer à beaucoup de monde.
Je souhaiterais que notre affection qui fut réciproque se transmette à nos enfants.
Je suis sûr que Béchara, Christiane et Mouna que j’entoure de tous mes sentiments sauront perpétuer toutes les valeurs que tu leur as inculquées.
Repose en paix, toi le plus sympathique des Mouzannar !