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Iran: poursuites contre une avocate des droits de l'Homme

La justice iranienne a ouvert des poursuites pour des infractions liées à la sûreté de l'Etat contre une avocate des droits de l'Homme arrêtée à la mi-juin, a rapporté samedi l'agence de presse iranienne Isna.

"Ma femme est accusée de complot, rassemblement et propagande contre le système" de gouvernement de la République islamique d'Iran, a déclaré à Isna Reza Khandan, le mari de Me Nasrin Sotoudeh. M. Khandan avait annoncé le 14 juin sur son compte Facebook l'arrestation de son épouse, figure du combat en faveur des droits de l'Homme en Iran, récompensée en 2012 par le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit délivré par le Parlement européen.

M. Khandan a déclaré à Isna que la justice avait fixé à 6,5 milliards de rials iraniens (plus de 80.000 euros) le montant de la caution nécessaire pour permettre la libération de Me Sotoudeh. "Ma femme considère que les accusations portées contre elles sont infondées et fabriquées, et que la caution est disproportionnée", a-t-il ajouté. "Mme Sotoudeh n'accepte pas cette caution et est actuellement en détention préventive (...) au quartier des femmes de la prison d'Evine à Téhéran", a encore déclaré M. Khandan. 

Agée de 55 ans, Me Sotoudeh a défendu plusieurs femmes arrêtées en décembre et janvier pour avoir enlevé leur foulard en public afin de protester contre l'obligation faite aux femmes de porter le voile dans l'espace public en Iran depuis la révolution islamique de 1979.

Par le passé, elle a défendu des journalistes et des militantes comme l'avocate et lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, ainsi que des opposants arrêtés lors des manifestations de 2009 contre la réélection à la présidence de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Incarcérée de 2010 à 2013, elle avait observé deux grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention à Evine et l'interdiction qui lui était faite de voir son fils et sa fille.  Elle a été libérée en septembre 2013 mais il lui est interdit de quitter l'Iran jusqu'en 2022.

Après l'annonce de sa nouvelle arrestation, le département d'Etat américain et l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International ont appelé les autorités iraniennes à la libérer "immédiatement".

La justice iranienne a ouvert des poursuites pour des infractions liées à la sûreté de l'Etat contre une avocate des droits de l'Homme arrêtée à la mi-juin, a rapporté samedi l'agence de presse iranienne Isna."Ma femme est accusée de complot, rassemblement et propagande contre le système" de gouvernement de la République islamique d'Iran, a déclaré à Isna Reza Khandan, le mari de Me...