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Réforme de l'asile : la solution ne peut être qu'"européenne" (Commission)

La Commission européenne a jugé lundi que "seule une solution européenne" pouvait être apportée au défi migratoire qui divise l'UE et le gouvernement allemand, au sein duquel la droite bavaroise plaide pour des mesures unilatérales de Berlin. 

"La Commission partage le point de vue selon lequel seule une solution européenne et un accord européen peuvent résoudre ce problème, nous l'avons vu dans le passé", a déclaré le porte-parole de l'exécutif européenne, Margaritis Schinas, lors d'un point presse. "Nous sommes activement impliqués pour que des accords européens se concrétisent, parce que nous pensons que c'est la solution", a-t-il ajouté, en amont d'un sommet des 28 programmé les 28-29 juin à Bruxelles, lors duquel sera discutée la réforme toujours dans l'impasse du régime d'asile européen. 

M. Schinas était interrogé sur des déclarations de responsables politiques de la droite allemande plaidant pour des mesures unilatérales de Berlin face à l'absence d'accord au sein de l'UE, tandis que la chancelière Angela Merkel insiste de son côté pour régler la question dans le cadre européen.

Peu après ces déclarations du porte-parole de la Commission, la droite conservatrice bavaroise (CSU), membre de la coalition au pouvoir à Berlin, a adressé un ultimatum à Mme Merkel.

Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, membre de la CSU, a ainsi menacé de fermer les frontières de l'Allemagne "en juillet" aux migrants faute d'un accord lors du sommet de fin juin, un ultimatum aussitôt rejeté par la chancelière. "Nous nous en tenons à notre position, dans le cas où ça ne réussirait pas (le sommet européen de Bruxelles, ndlr), qu'il soit possible de refouler immédiatement (les migrants) à la frontière", a affirmé le ministre de l'Intérieur. 

Les pays de l'UE essaient en vain depuis plus de deux ans de s'entendre sur une réforme du système européen d'asile, et s'étaient fixés le sommet de juin pour horizon pour trouver un compromis. Leur principale pomme de discorde porte sur la modification du Règlement de Dublin, la législation désignant quel pays est responsable d'une demande d'asile. 

Ce texte confie principalement la charge de l'asile aux pays de première entrée, faisant peser un fardeau démesuré à des pays comme l'Italie et la Grèce. D'où la proposition faite par la Commission d'avoir une répartition automatique des demandeurs d'asile dans l'UE en période de crise comparable à celle de 2015.

Cette proposition est jugée insuffisante par les pays du Sud, qui souhaitent une répartition permanente, mais elle est rejetée de manière frontale par des pays comme la Hongrie et la Pologne, désormais soutenus par l'Autriche.

La Commission européenne a jugé lundi que "seule une solution européenne" pouvait être apportée au défi migratoire qui divise l'UE et le gouvernement allemand, au sein duquel la droite bavaroise plaide pour des mesures unilatérales de Berlin. "La Commission partage le point de vue selon lequel seule une solution européenne et un accord européen peuvent résoudre ce problème, nous...