Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, s'est rendu mardi soir en Arabie saoudite pour une visite de quelques jours, qui intervient alors que le président français Emmanuel Macron est revenu vendredi soir sur les circonstances dans lesquelles M. Hariri avait annoncé, depuis la capitale saoudienne, sa démission, en novembre 2017.
Dans un entretien diffusé vendredi par la chaîne française BFMTV, M. Macron avait rappelé qu'il s'était arrêté à Riyad en novembre pour "convaincre" le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane et qu'ensuite, il avait "invité" M. Hariri à venir à Paris. Tout cela a fait que "le Liban est sorti d'une crise grave où, je le rappelle, un Premier ministre était retenu en Arabie saoudite depuis plusieurs semaines", avait ajouté le président français.
Mardi, un porte-parole du ministère saoudien des Affaires étrangères a démenti que M. Hariri ait été retenu contre son gré. "Ce qui a été dit par le président français lors de son entretien avec BFMTV, que le royaume (saoudien) a retenu le Premier ministre Saad Hariri n'est pas vrai", a déclaré le responsable saoudien.
Avant son départ pour Riyad où vit sa famille, M. Hariri avait affirmé lors d'un iftar que le Liban se trouve "devant une opportunité en or, qui ne se représentera pas, pour mener les réformes tant attendues et commencer à mettre en œuvre le programme d'investissements dont la première tranche du financement est assurée par les fonds alloués au Liban à l'issue de la CEDRE". Il a souligné que ce programme "relancera la croissance économique et créera de nouvelles opportunités d'emploi".
"Je tiendrai mes promesses en ce qui concerne le maintien des ententes essentielles qui protègent la stabilité" du pays, a-t-il ajouté, soulignant que le futur "gouvernement sera indépendant poursuivra le chemin des accomplissements". Le Premier ministre a assuré que ce gouvernement œuvrera sur base de grands principes, notamment "l'accord de Taëf (qui avait mis fin à la guerre civile, 1975-1990), la Constitution, le régime démocratique, l'identité arabe du Liban et la distanciation envers les affaires des pays arabes".
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