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L'OIAC veut se doter d'un mécanisme d'identification des responsabilités

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doit se doter d'un nouveau mécanisme d'identification des responsabilités lors de l'utilisation d'armes chimiques, malgré le risque d'accusations de politisation, a plaidé vendredi son directeur général, Ahmet Uzumcu. 
"Je veux insister sur la nécessité pour la communauté internationale de combler cette lacune", a déclaré Ahmet Uzumcu dans un discours prononcé au centre de réflexion Chatham House, à Londres. 

L'OIAC, basée à La Haye, est chargée de superviser l'application de la Convention pour l'interdiction des armes chimiques, entrée en vigueur en 1997 et visant à éradiquer les armes chimiques à travers le monde. 
Elle oeuvre également à vérifier les allégations crédibles d'utilisation d'armes chimiques en envoyant sur place des experts, se limitant à établir des faits plutôt que des responsabilités, comme cela a été le cas après l'empoisonnement en mars d'un ex-agent russe par un agent neurotoxique au Royaume-Uni. 
Ses enquêteurs mènent également une mission en Syrie après une attaque présumée qui se serait déroulée le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale Damas. 
"Je ne pense pas que nous puissions nous permettre de continuer à maintenir cette situation en l'absence d'un mécanisme d'identification des responsabilités pour enquêter, identifier les auteurs recourant à des armes chimiques", a estimé Ahmet Uzumcu. 
"Techniquement, nous en serions capables", a-t-il ajouté. 

Il a reconnu toutefois que cela pourrait entraîner "un risque de politisation supplémentaire au sein de l'organisation", parfois déjà accusée de partialité aujourd'hui. En avril, l'OIAC a été accusée par Moscou d'avoir faussé les résultats de son enquête sur l'empoisonnement en Angleterre de Sergueï Skripal pour accuser la Russie.
"Tout le travail qui sera fourni sera technique, scientifique, tout en gardant à l'esprit que les conséquences peuvent aussi être politiquement sensibles", a poursuivi M. Uzumcu. 
En juin, la Palestine deviendra le 193e membre de la Convention sur les armes chimiques. 

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) doit se doter d'un nouveau mécanisme d'identification des responsabilités lors de l'utilisation d'armes chimiques, malgré le risque d'accusations de politisation, a plaidé vendredi son directeur général, Ahmet Uzumcu. "Je veux insister sur la nécessité pour la communauté internationale de combler cette lacune", a...