Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'Irak ordonne un réexamen des législatives après un test de piratage positif

Les autorités irakiennes ont annoncé jeudi soir réexaminer le processus électoral après qu'un test de piratage mené par les services de renseignement sur des machines de vote utilisées lors des législatives du 12 mai est parvenu à modifier des données.

Près de deux semaines après ce scrutin remporté à la surprise générale par le populiste Moqtada Sadr et une liste d'anciens combattants proches de l'Iran ayant distancié le Premier ministre soutenu par la communauté internationale Haider al-Abadi, le gouvernement a tenu un Conseil exceptionnel.

Alors que les résultats définitifs n'ont pas encore été ratifiés par la Cour suprême et que de nombreux candidats ont déjà dit vouloir interjeter des appels, le représentant du gouvernement au Parlement a affirmé aux députés que les services de renseignement avaient mené un test sur les machines de vote électronique.
Des manipulations permettant de revoir à la baisse ou à la hausse le nombre de voix portées sur une liste sont possibles et le renseignement y est parvenu, a-t-il ajouté.

Au vu de ces nouvelles informations, le Conseil des ministres s'est réuni avec les plus hauts responsables de la justice et de la sécurité du pays. Ils ont décidé de "former une commission" pour "étudier les rapports, les informations et l'ensemble des documents ayant trait au processus électoral", a indiqué M. Abadi dans une allocution télévisée.
Cette commission présentera ses conclusions "au gouvernement, au Conseil supérieur de la magistrature, à la Cour suprême et au tribunal administratif en charge des élections qui prendront les mesures nécessaires dans leurs domaines respectifs", a-t-il ajouté.

Aucun délai n'a été donné quant au rendu exigé de cette commission. Les conséquences de ses conclusions pourraient aller de simples réajustements à l'échelle locale à une annulation possible du vote, selon des experts.

Jusqu'ici, quelques recomptages à la main limités ont été autorisés, notamment dans la province multi-ethnique de Kirkouk, où des échauffourées entre communautés ont mené à une nuit de couvre-feu. Dans d'autres régions également des partis ont dénoncé des résultats en leur défaveur. La commission électorale, qui a annoncé samedi les noms des 329 députés élus, doit désormais examiner chaque appel.

Les dirigeants politiques ont toutefois entamé dès les lendemains du vote les tractations pour former une coalition gouvernementale tandis que les deux puissances agissantes en Irak, l'Iran et les États-Unis, dépêchaient des émissaires pour tenter d'influer sur le cabinet qui dirigera le pays les quatre années à venir.

Les autorités irakiennes ont annoncé jeudi soir réexaminer le processus électoral après qu'un test de piratage mené par les services de renseignement sur des machines de vote utilisées lors des législatives du 12 mai est parvenu à modifier des données. Près de deux semaines après ce scrutin remporté à la surprise générale par le populiste Moqtada Sadr et une liste...