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Le chef de l'ONU juge prioritaire "l'élimination totale" des armes nucléaires

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé jeudi que "l'élimination totale" des armes nucléaires devait être une "priorité", alors que le monde est tout près d'une "catastrophe" qui pourrait rayer des villes entières de la carte.

Lors d'un discours devant des étudiants de l'université de Genève, le chef des Nations unies a présenté son programme d'action pour le désarmement, dans un monde où "les dépenses militaires s'accroissent", "les armes chimiques ont fait leur réapparition" et où "de nouvelles armes utilisant l'intelligence artificielle et les systèmes autonomes voient le jour". "Aujourd'hui, l'élimination totale des armes nucléaires reste notre priorité", a déclaré M. Guterres. 

Mais en raison du manque d'efforts pour parvenir à cet objectif, "notre monde recule", a-t-il ajouté, déplorant que les engagements pris entre les pays après la Guerre Froide "sont maintenant plus que jamais menacés".

"Les gouvernements consacrent des ressources à la mise à jour des anciens systèmes d'armes et à la mise au point de nouveaux systèmes, et s'engagent dans ce que beaucoup considèrent comme une nouvelle course aux armements, basée sur la qualité plutôt que sur la quantité", a déclaré le chef de l'ONU. "Quelque 15.000 armes nucléaires sont encore stockées dans le monde. Des centaines sont prêtes à être lancées en quelques minutes", a-t-il ajouté, soulignant que "nous sommes à une erreur - mécanique, électronique ou humaine - près d'une catastrophe qui pourrait rayer des villes entières de la carte". 

Il a appelé à relancer le désarmement nucléaire et a également indiqué qu'il "va accroitre ses efforts pour faciliter le dialogue" entre les pays, appelant en particulier la Russie et les Etats-Unis à résoudre plusieurs de leurs différends en la matière.

Dans son programme d'action, le chef de l'ONU cible aussi les armes chimiques et biologiques, les armes conventionnelles et les armes liées au cyber-espace et aux nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle et le "big data" (traitement de données de masse). "Nous prendrons (...) des mesures pour mettre fin et prévenir l'utilisation d'autres armes de destruction massive, surtout les armes chimiques", a déclaré M. Guterres.  

Il a indiqué que depuis 2014 la mission d'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait examiné 83 incidents en Syrie et que dans 14 de ces cas, les enquêteurs ont déterminé que des armes chimiques "ont été ou plus que probablement été utilisées". Il a ainsi annoncé qu'il travaillait à la "création d'un nouveau mécanisme impartial pour identifier ceux qui utilisent" ces armes en Syrie. 

Cet appel intervient six jours après qu'une trentaine de pays réunis à Paris ont réaffirmé vouloir créer des mécanismes permettant d'identifier et punir les responsables d'attaques chimiques.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé jeudi que "l'élimination totale" des armes nucléaires devait être une "priorité", alors que le monde est tout près d'une "catastrophe" qui pourrait rayer des villes entières de la carte.
Lors d'un discours devant des étudiants de l'université de Genève, le chef des Nations unies a présenté son programme d'action pour le...