La décision américaine de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien est un "pas dans la bonne direction", bien qu'insuffisant pour contrer l'influence de Téhéran au Moyen-Orient, a estimé mercredi le négociateur en chef de l'opposition syrienne.
Il s'agit "d'un pas dans la bonne direction. Mais à lui seul, il n'est pas suffisant pour limiter l'influence de l'Iran dans la région", a déclaré lors d'une conférence de presse à Londres Nasr Hariri, négociateur en chef du Comité des négociations syriennes (CNS), qui représente les principaux groupes d'opposition.
Téhéran est un allié indéfectible du régime de Bachar el-Assad dans la guerre meurtrière qui ravage la Syrie depuis 2011, et M. Hariri a estimé qu'il était "impossible de résoudre les problèmes" posés par l'Iran "sans s'intéresser au dossier syrien". "Il n'y a pas d'endroit au monde qui ressente aussi clairement l'influence malveillante de l'Iran que la Syrie", a-t-il ajouté, via un interprète. "Pour contrer le rôle de l'Iran, il faut faire du dossier syrien la plus haute priorité", a insisté le responsable, qui a rencontré mercredi le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson.
Ce dernier a exhorté "les États-Unis à éviter toute action qui empêcherait les autres parties de continuer à faire que l'accord fonctionne, dans l'intérêt de notre sécurité collective", devant le Parlement britannique.
Donald Trump a annoncé mardi le retrait des Etats-Unis de l'accord signé en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances à l'issue de près de deux années de négociations internationales.
Il s'agit "d'un pas dans la bonne direction. Mais à lui seul, il n'est pas suffisant pour limiter l'influence de l'Iran dans la région", a...
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