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Erdogan se dit préoccupé par le "bras-de-fer" engagé par certains pays en Syrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit préoccupé jeudi par le "bras de fer" entre puissances étrangères au sujet de la Syrie, alors que les tensions montent entre Washington et Moscou après des menaces de frappes américaines imminentes.

"Nous sommes extrêmement préoccupés du fait que certains pays s'appuient sur leur force militaire pour transformer la Syrie en terrain pour leur bras de fer", a-t-il déclaré lors d'un discours télévisé à Ankara.

Le président turc s'est ensuite entretenu au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine, selon une source au sein de la présidence turque.
Les deux hommes "ont échangé leurs points de vue sur les derniers développements en Turquie", selon cette source. "Les deux leaders se sont mis d'accord pour rester en contact étroit", a-t-elle ajouté, sans autre détail.
Au cours de son discours, M. Erdogan avait affirmé qu'il allait "discuter (avec M. Poutine) à nouveau des moyens d'arrêter ensemble ces massacres chimiques".

La veille au soir, le chef de l'Etat turc s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain Donald Trump pour évoquer la crise en Syrie.
Ces échanges surviennent alors que M. Trump a averti mercredi d'une riposte imminente au bombardement chimique présumé imputé au régime en Syrie, portant la tension avec la Russie à son sommet depuis le début de cette crise.

Ankara et Washington sont alliés au sein de l'OTAN, mais leurs relations sont particulièrement tendues depuis de longs mois en raison notamment du soutien apporté par les Etats-Unis aux Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde syrienne considérée comme "terroriste" par la Turquie.

Par ailleurs, la Turquie, soutien des rebelles syriens, et la Russie, soutien du régime de Damas, coopèrent étroitement sur le dossier syrien.

Le Premier ministre turc a exhorté mercredi Moscou et Washington à cesser leur "bagarre de rue" au sujet de possibles frappes contre Damas.
Une attaque chimique présumée commise dans la Ghouta orientale, près de Damas, samedi a causé la mort de dizaines de personnes et un tollé international. Le régime est pointé du doigt, mais dément fermement l'utilisation d'armes chimiques.
"Il y a de forts soupçons qui indiquent que c'est le régime qui a commis" cette attaque, a estimé jeudi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy, lors d'une conférence de presse.
"Les attaques chimiques constituent un crime contre l'humanité, et ces crimes ne peuvent pas rester impunis. Parce que s'ils restent impunis, ils se répètent", a-t-il ajouté.
"A nos yeux, le régime syrien a déjà un dossier entaché", a affirmé le président Erdogan lors de son discours.

Sans nommer de pays, il a également déclaré: "Ceux qui soutiennent le régime de l'assassin Assad font une erreur.
Ceux qui soutiennent l'organisation terroriste PYD (Parti de l'union démocratique, dont les YPG sont le bras armé, ndlr) font aussi une erreur. Nous nous battrons contre ces deux erreurs jusqu'à la fin".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit préoccupé jeudi par le "bras de fer" entre puissances étrangères au sujet de la Syrie, alors que les tensions montent entre Washington et Moscou après des menaces de frappes américaines imminentes. "Nous sommes extrêmement préoccupés du fait que certains pays s'appuient sur leur force militaire pour transformer la Syrie en ...