Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: des responsables kurdes et de l'opposition condamnent les pillages à Afrine

Des figures de l'opposition syrienne et kurde ont dénoncé lundi les pillages qui se sont déroulés la veille dans la ville kurde d'Afrine, après sa conquête par l'armée turque et des supplétifs syriens.

Des correspondants de l'AFP ont vu des magasins pillés, des combattants chargeant pêle-mêle dans des pick-ups cartons de nourriture, chèvres, couvertures, et même des motos empilées les unes sur les autres, avant de quitter la ville.

Une figure de la rébellion a qualifié lundi leur acte de "crime". "Le pillage et le vol de biens publics et privés sont un crime et une dégradation morale pour leurs responsables", a tweeté un responsable du groupe rebelle Jaich al-Islam, Mohamed Allouche.

Vidée de sa population, la ville d'Afrine était le principal objectif de l'offensive lancée le 20 janvier par la Turquie pour chasser de sa frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Cette faction qualifiée de "terroriste" par Ankara, est un allié précieux de Washington dans la lutte antijihadiste en Syrie.

Khaled Khoja, ancien chef de la Coalition nationale syrienne, principale formation de l'opposition en exil, a aussi dénoncé ces actes. Le but de l'opération menée par la Turquie était de "libérer nos frères kurdes et arabes de l'autoritarisme des YPG", a-t-il écrit sur Twitter. Il n'y a pas de place pour des "bandits de grands chemins" dans les rangs des rebelles, a-t-il encore dit.

Le responsable kurde Abdel Basset Sida, qui a quitté la Coalition nationale en protestation de l'offensive turque sur Afrine, a également condamné les pillages. "Le pillage de magasins et de maisons est éthiquement odieux", a-t-il affirmé.

Une fois entrés dans Afrine, combattants syriens et soldats turcs ont rapidement pris pied dans toute la cité, se prenant en photo et paradant en moto pour célébrer leur victoire.

Après leur entrée dans la ville, les rebelles "ont commencé à piller les biens des habitants, ainsi que des bâtiments politiques et militaires, mais aussi des magasins", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources, avait fait état du pillage de plusieurs villages depuis le début de l'offensive turque dans l'enclave d'Afrine.

Des figures de l'opposition syrienne et kurde ont dénoncé lundi les pillages qui se sont déroulés la veille dans la ville kurde d'Afrine, après sa conquête par l'armée turque et des supplétifs syriens.Des correspondants de l'AFP ont vu des magasins pillés, des combattants chargeant pêle-mêle dans des pick-ups cartons de nourriture, chèvres, couvertures, et même des motos empilées...