Le Premier ministre japonais a émis des doutes jeudi sur la proposition de Pyongyang de discuter avec Washington de son arsenal nucléaire, dans laquelle il voit un possible stratagème pour gagner du temps, et a appelé Pyongyang à prendre des mesures "concrètes".
"J'ai dit à plusieurs reprises que nous devions exercer une pression maximale sur la Corée du Nord afin qu'elle ait envie de discuter avec nous", a déclaré Shinzo Abe au Parlement.
"Cependant (...) il est vrai que la Corée du Nord a par le passé gagné du temps pour développer des capacités nucléaires et des missiles" pendant des périodes de négociations, a mis en garde M. Abe.
"Négocier pour négocier n'a pas de sens et nous ne devrions jamais relâcher les sanctions simplement parce que la Corée du Nord est ouverte à des discussions", a encore ajouté le Premier ministre.
Selon la Corée du Sud, Pyongyang s'est dit prêt à discuter avec les autorités américaines et à renoncer à ses bombes atomiques et ses missiles balistiques en échange de garanties sur sa sécurité, dernier épisode du rapprochement amorcé à l'occasion des JO d'hiver.
Les analystes avertissent que toute négociation sera semée d'embûches et rappellent les précédentes initiatives diplomatiques sans lendemain.
Le Japon, proche allié des Etats-Unis dans la région, est dans la ligne de mire des missiles nord-coréens dont deux ont déjà survolé son territoire en 2017.
"La Corée du Nord doit mener des actions concrètes vers la dénucléarisation en s'engageant à abandonner son programme nucléaire de manière complète, vérifiable et irréversible", a déclaré M. Abe, qui doit recevoir la semaine prochaine un émissaire sud-coréen qui lui rendra compte de ses discussions avec la Corée du Nord.
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