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Culture - Poésie

Nidal Haddad, « Le timbre des mots » et la soif d’humanité

« J’ai soif d’humanité. » C’est par cet aveu que se termine le premier livre de Nidal Haddad Le timbre des mots, publié par la jeune maison d’édition Blanc Noir, etc. dirigée par Belinda Brahim. La phrase résume un recueil de poèmes ambulatoires qu’elle a écrit au hasard d’une aube, d’un quartier qui se réveille, d’une capitale qui s’enlaidit, d’un salon qui dort ou d’une mémoire qui se réveille. Incantation d’un poète qui dérive et dit sa soif de communion, d’identité, de dignité et de justice. Il y a, et il y aura toujours, des détresses visibles et d’autres invisibles. Avec les poètes, on passe insensiblement du visible à l’invisible, de la soif d’aimer, d’être couronné, de voir son cœur accompli, à l’expérience fondatrice de « la soif d’humanité », où nous entraîne le recueil.
« Le temps passe tellement vite
Que j’oublie quel jour je vis.
J’oublie de consulter les aiguilles
Tant qu’il fait jour et la lumière m’envahit.
J’oublie que l’extérieur et l’intérieur
Ne font qu’un malgré les portes qui les séparent.
Un atelier m’a rendu la mémoire.
(…) Je suis le produit d’hier.
Une présence pour l’instant.
Un souvenir dans quelque temps.
Une boucle d’une chaîne.
La fin d’une histoire et le début d’une autre.
(…) La main transmet et le cœur accueille. »
Nidal Haddad côtoie dans son errance toutes les soifs et les met en joue, qui la tourmentent et la mènent de l’extérieur à l’intérieur. Cette entrée dans le cœur qui est, paradoxalement, sortie vers l’autre, marque le premier recueil d’une artiste chevronnée qui a plusieurs cordes à son arc, puisqu’elle est aussi peintre, orfèvre et mère, arts qui réclament de longues heures de patience, d’ajustements et de sortie de soi. « J’ai soif d’humanité. » Ou encore tout simplement, comme a dit quelqu’un: « J’ai soif. »

« J’ai soif d’humanité. » C’est par cet aveu que se termine le premier livre de Nidal Haddad Le timbre des mots, publié par la jeune maison d’édition Blanc Noir, etc. dirigée par Belinda Brahim. La phrase résume un recueil de poèmes ambulatoires qu’elle a écrit au hasard d’une aube, d’un quartier qui se réveille, d’une capitale qui s’enlaidit, d’un salon...

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