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Irak: demande de saisie des biens des proches de dignitaires sous Saddam Hussein

L'instance en Irak chargée de traquer les anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein a appelé le gouvernement à saisir les biens de dizaines de dignitaires de l'époque de l'ex-dictateur et de leurs proches, dans une lettre consultée dimanche par l'AFP.

Cette missive adressée au secrétariat du gouvernement ainsi qu'aux ministres des Finances, de la Justice et de l'Agriculture inclut des noms de ministres et dirigeants du parti Baas emprisonnés, pendus ou décédés, mais également leurs épouses, leurs enfants et petit-enfants ainsi que leurs parents au second degré.

Cette demande du Comité responsabilité et justice (CRJ) doit encore être appliquée par le gouvernement.

Parmi les dignitaires cités figurent Ali Hassan al-Majid, le cousin de Saddam Hussein surnommé "Ali le chimique" et exécuté en 2010, ainsi que le demi-frère du dirigeant irakien, Barzan Ibrahim al-Hassan, lui aussi pendu, de même que son ancien vice-président Taha Yassine Ramadan et son secrétaire particulier Abed Hamid Mahmoud.

Tarek Aziz, compagnon de la première heure de Saddam Hussein --renversé en 2003 lors de l'invasion conduite par les Etats-Unis-- et décédé en 2015 après avoir été incarcéré depuis qu'il s'était rendu en 2003, est également sur la liste.

Son fils, Zyad Tarek Aziz, a dénoncé auprès de l'AFP une décision "qui ne vise à rien de plus que de récolter des voix à l'approche des élections" législatives prévues le 12 mai.

"Cela fait 15 ans que nous sommes l'objet de pressions, d'éloignement et d'injustice, cela suffit! Quand cette rancoeur du soi-disant gouvernement va-t-elle cesser?", a-t-il encore lancé, joint par téléphone en Jordanie où il réside désormais.

Seul chrétien parmi les proches du dirigeant irakien, Tarek Aziz avait été plusieurs fois ministre, notamment des Affaires étrangères de 1983 à 1991.

"Nous avons entendu parler de sanctions visant ceux qui sont accusés d'avoir commis des soi-disant crimes à l'encontre du peuple irakien, mais pourquoi viser les proches au second degré, les petit-enfants?", a encore réagi son fils.

Il a en outre réfuté posséder les biens qui sont prêtés à sa famille, affirmant que "la maison de mon père à Bagdad a déjà été de fait saisie par Ammar al-Hakim", dignitaire chiite et leader du mouvement politique "al Hikma", qui y a pris ses quartiers.

L'instance en Irak chargée de traquer les anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein a appelé le gouvernement à saisir les biens de dizaines de dignitaires de l'époque de l'ex-dictateur et de leurs proches, dans une lettre consultée dimanche par l'AFP.Cette missive adressée au secrétariat du gouvernement ainsi qu'aux ministres des Finances, de la Justice et de l'Agriculture inclut des...