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Tribune sur le harcèlement: Deneuve assume mais présente ses "excuses" aux victimes

Catherine Deneuve, en 2015. AFP / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Catherine Deneuve justifie la signature de la tribune, publié dans Le Monde, sur la "liberté d'importuner", texte qu'elle juge "vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste", mais présente ses excuses aux victimes d'agression, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du quotidien Libération.

 

"Oui, j'aime la liberté. Je n'aime pas cette caractéristique de notre époque où chacun se sent le droit de juger, d'arbitrer, de condamner. Une époque où de simples dénonciations sur réseaux sociaux engendrent punition, démission, et parfois et souvent lynchage médiatique", commence par souligner l'actrice française, qui a été la cible de virulentes critiques pour avoir signé la tribune du Monde.

 

"Oui, j'ai signé cette pétition, et cependant, il me paraît absolument nécessaire aujourd'hui de souligner mon désaccord avec la manière dont certaines pétitionnaires s'octroient individuellement le droit de se répandre dans les médias, dénaturant l'esprit même de ce texte. Dire sur une chaîne de télé qu'on peut jouir lors d'un viol est pire qu'un crachat au visage de toutes celles qui ont subi ce crime. (.) Quand on paraphe un manifeste qui engage d'autres personnes, on se tient, on évite de les embarquer dans sa propre incontinence verbale. C'est indigne. Et évidemment rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l'aurais pas signé", poursuit-elle, en référence à Brigitte Lahaie, l'uen des signataires de la tribune du Monde, qui avait déclaré mercredi 10 janvier, sur le plateau de BFM-TV que l'"on peut jouir lors d'un viol". Brigitte Lahaie s'est ensuite excusée sur TV5 Monde.

"J'ai enfin signé ce texte pour une raison qui, à mes yeux, est essentielle : le danger des nettoyages dans les arts. Va-t-on brûler Sade en Pléiade ? Désigner Léonard de Vinci comme un artiste pédophile et effacer ses toiles ?", écrit encore Mme Deneuve.


"Je salue fraternellement toutes les victimes d'actes odieux qui ont pu se sentir agressées par cette tribune parue dans le Monde, c'est à elles et à elles seules que je présente mes excuses", écrit enfin l'actrice.

 

 

Catherine Deneuve justifie la signature de la tribune, publié dans Le Monde, sur la "liberté d'importuner", texte qu'elle juge "vigoureux, à défaut de le trouver parfaitement juste", mais présente ses excuses aux victimes d'agression, dans une tribune publiée dimanche soir sur le site du quotidien Libération.
 
"Oui, j'aime la liberté. Je n'aime pas cette caractéristique de notre...