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Yémen: Human Rights Watch s'inquiète "d'abus" commis par les houthis

L'organisation Human Rights Watch (HRW) s'est inquiétée jeudi de "pratiques abusives" commises ces derniers jours par les rebelles du mouvement des houthis au Yémen lors de leurs opérations contre les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qu'ils ont tué lundi.

"Les houthis devraient se rappeler que la mort d'Ali Abdallah Saleh n'invalide pas leurs obligations vis-à-vis ni du droit international ni des civils dans les zones sous leur contrôle", a déclaré à l'AFP Kristine Beckerle, chercheuse de HRW sur le Yémen.
Elle a rappelé que depuis que les houthis ont conquis la capitale Sanaa en 2014, Human Rights Watch a documenté des cas de "détentions arbitraires", de "disparitions forcées" et de "mauvais traitements" subis notamment par des opposants et des journalistes.

"Des informations préoccupantes ces derniers jours de Sanaa indiquent que les houthis sont de nouveau engagés dans ces pratiques abusives", a-t-elle dit.
De violents affrontements ont opposé les houthis aux partisans de Saleh depuis la dislocation de l'alliance rebelle la semaine dernière. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a donné un bilan de plus de 230 morts et 400 blessés.

Les houthis se sont assurés le contrôle quasi-total de la capitale après la mort de Saleh mais, selon des membres du parti de l'ex-président, leurs adversaires ont lancé une vaste campagne de répression, arrêtant des centaines de personnes suspectées d'être pro-Saleh. Des membres de la famille de l'ex-président ont été visés.

Des informations non confirmées ont aussi fait état d'exécutions sommaires. Dans plusieurs provinces, des chefs tribaux ont été sommés de prêter allégeance aux houthis.
Mercredi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) ont demandé aux houthis de libérer "immédiatement" 41 journalistes et autres employés d'une chaîne de télévision détenus dans la capitale.

Ces personnes travaillant pour Yemen Today --une chaîne affiliée à l'ex-président Saleh-- ont été arrêtées lors d'une attaque contre la télévision samedi.

Après la prise de la capitale Sanaa par les rebelles, une coalition militaire arabe est intervenue au Yémen en mars 2015 sous commandement saoudien pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi et stopper l'avancée des houthis, accusés de liens avec l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite.
Le conflit au Yémen a fait plus de 8.750 morts depuis mars 2015, dont plus de 1.500 enfants, ainsi que 50.600 blessés, en majorité des civils.

Le pays connaît la pire crise humanitaire de la planète, selon l'ONU. 17 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire, dont sept millions risquent la famine.

L'organisation Human Rights Watch (HRW) s'est inquiétée jeudi de "pratiques abusives" commises ces derniers jours par les rebelles du mouvement des houthis au Yémen lors de leurs opérations contre les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qu'ils ont tué lundi.
"Les houthis devraient se rappeler que la mort d'Ali Abdallah Saleh n'invalide pas leurs obligations vis-à-vis ni du...