Les députés israéliens ont approuvé lundi une proposition de loi interdisant à la police de publier les conclusions des enquêtes criminelles, ce qui, selon l'opposition, permettra de protéger le Premier ministre Benjamin Netanyahu, mis en cause pour corruption.
Deux nouvelles lectures seront nécessaires pour qu'il entre en vigueur. Si tel est le cas, les enquêteurs ne pourront plus faire savoir s'ils disposent d'éléments suffisants pour demander l'inculpation du chef du gouvernement et il faudra attendre la décision du procureur général pour le savoir. Les fuites dans la presse seront en outre passibles d'un an de prison ferme.
Selon les deux rapporteurs du texte, qui sont des proches du Premier ministre, il a pour but de protéger les droits et la réputation des personnes mises en cause. "Le public n'a pas besoin de tout savoir. Il saura à la fin", a déclaré David Bitan, chef de file de la coalition gouvernementale à la Knesset, sur la chaîne de télévision parlementaire.
BenjaminNetanyahu assure ne pas avoir sollicité l'initiative mais n'a pas non plus demandé son abandon. Il fait l'objet de deux enquêtes pour corruption. L'une concerne des dons de la part d'hommes d'affaires et l'autre porte sur des conversations qu'il aurait eues avec l'éditeur d'un journal israélien concernant une limitation de la concurrence dans le secteur de l'information en échange d'une couverture plus favorable.
Deux nouvelles lectures seront nécessaires pour qu'il entre en vigueur. Si tel est le cas, les enquêteurs ne pourront plus...
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