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France: la mobilisation s'essouffle contre les réformes Macron

La mobilisation contre la politique "libérale" d'Emmanuel Macron était en baisse jeudi en France, où quelques dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes pour se faire entendre par un gouvernement déterminé à maintenir le cap de ses réformes.

Traditionnel baromètre de la mobilisation, la manifestation organisée à Paris a réuni 8.000 participants, selon la police. Le syndicat CGT a lui comptabilisé 40.000 participants dans la capitale.
Ils avaient été 16.000 le 21 septembre et 5.500 le 19 octobre, selon les chiffres de la police, lors des deux précédentes journées d'action à Paris où quelques incidents ont éclaté jeudi en marge du cortège.

Des vitres d'agences bancaires et d'assurances ont notamment été brisées par des jeunes cagoulés aux crise de "anticapitalistes", ont constaté des journalistes de l'AFP.
D'autres défilés ont réuni entre 3.000 et 10.000 personnes à Lyon (centre-est), selon le décompte de la police ou des syndicats, entre 1.650 et 4.000 personnes à Bordeaux (sud-ouest), entre 900 et 1.200 personnes à Strasbourg (est) ainsi que dans plusieurs autres grandes villes de France.

Cette nouvelle mobilisation "n'est pas un baroud d'honneur", a assuré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, en tête du cortège parisien, promettant que "ça va continuer".
Reste que la mobilisation en baisse semble confirmer l'essoufflement du mouvement constaté depuis la première journée de contestation qui avait réuni 24.000 personnes à Paris et 223.000 dans toute la France le 12 septembre, selon les chiffres de la police.

La grogne ciblait essentiellement au départ la réforme du droit du travail, mais sans empêcher son entrée en vigueur en septembre.
Cette réforme vise, selon le gouvernement qui est déjà passé à autre chose, à assouplir la règlementation du travail en vue de combattre un chômage français supérieur à la moyenne européenne. Mais selon ses détracteurs, elle représente un recul des droits salariaux.

L'échec de l'opposition à barrer la route à cette petite révolution a conforté Emmanuel Macron dans son calendrier réformateur, qu'il entend mener au pas de charge. Sont ainsi en préparation les réformes très délicates de l'assurance chômage et des retraites.
"On veut tirer la sonnette d'alarme sur des dossiers à venir, comme l'assurance-chômage et, l'an prochain, l'assurance retraite", a expliqué le secrétaire général du syndicat FO, en défilant à Marseille (sud).

Ce syndicat, un des plus importants de France, défilait pour la première fois aux côtés de la CGT, organisation plus contestataire, laissant ainsi espérer aux opposants que cette unité retrouvée saura faire barrage à la "politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d'une minorité".

D'autant plus que, ce jeudi, se joignaient à la manifestation des organisations de lycéens et universitaires qui entendent dénoncer la "sélection" à l'entrée en enseignement supérieur, que provoquerait, selon eux, un projet de réforme qui doit être présenté la semaine prochaine par le gouvernement.

Mais le chef de la France Insoumise (gauche radicale), le très revendicatif Jean-Luc Mélenchon, qui défilait jeudi à Marseille, a déploré "la division du politique et du syndical", alors que "des milliers, des millions de militants politiques sont prêts à entrer dans l'action".

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a quant à lui affirmé que "la mobilisation se construit", "les gens" ayant "compris" qu'Emmanuel Macron est "le père Noël des riches".
"Je crois qu'on sent une vague de contestation de la politique d'Emmanuel Macron qui va grandissante dans le pays", a assuré Pierre Laurent.

La mobilisation contre la politique "libérale" d'Emmanuel Macron était en baisse jeudi en France, où quelques dizaines de milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs villes pour se faire entendre par un gouvernement déterminé à maintenir le cap de ses réformes.
Traditionnel baromètre de la mobilisation, la manifestation organisée à Paris a réuni 8.000 participants, selon la...