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France: la base d'un grand syndicat exige une ligne plus dure face à Macron

La CFDT, premier syndicat du secteur privé en France, est en proie à des remous internes, des militants réclamant en vain à la direction de durcir la ligne contre la réforme du marché du travail lancée par le gouvernement.

Lors d'une grande réunion à Paris de près de 10.000 représentants du personnel CFDT, prévue de longue date, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer la frustration de la base du syndicat.
Cette réforme "est inadmissible! Il faut dire qu'elle est inadmissible!" s'est par exemple énervé un délégué syndical au sein du groupe de télécoms Orange, prénommé Pascal, sous une pluie d'applaudissements de ses pairs.
"Qu'est-ce qu'on attend pour descendre dans la rue?", s'est encore agacé Geoffroy, délégué du personnel à Air France.

Les interventions ont souvent été accompagnées d'applaudissements, de "Bravo" ou de "Écoutez la base!".
Un mécontentement similaire chez Force Ouvrière (FO), un autre des grands syndicats français, avait contraint son secrétaire général Jean-Claude Mailly à faire volte-face et à appeler à une journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, ouvrant la voie à une mobilisation concertée avec un autre syndicat hostile au projet du gouvernement, la CGT.
Mais face à la grogne, les responsables de la CFDT sont restés inflexibles mardi.

"Je comprends l'envie légitime de certains d'entre nous d'enfiler les baskets pour exprimer notre colère. Mais avec quels résultats possibles ? Avec quel soutien des salariés ? Ne donnons pas au gouvernement les arguments pour nous ranger sur l'étagère du vieux monde, au rayon des râleurs impuissants", a rétorqué le secrétaire général Laurent Berger dans son discours de clôture.
"Il ne faut pas mentir aux salariés, les ordonnances (de réforme du marché du travail, ndlr) ont été signées", a-t-il rappelé devant la presse.

La réforme du droit du travail promue par le gouvernement facilite certains licenciements et permet aux entreprises de négocier plus directement avec leurs salariés leurs conditions de travail. Ces mesures visent à accroître la flexibilité du marché du travail dans un pays miné par un taux de chômage de 9,6%.

La CFDT, premier syndicat du secteur privé en France, est en proie à des remous internes, des militants réclamant en vain à la direction de durcir la ligne contre la réforme du marché du travail lancée par le gouvernement.
Lors d'une grande réunion à Paris de près de 10.000 représentants du personnel CFDT, prévue de longue date, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer la...