Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Soudan/migrations: la Belgique met en avant le précédent français

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a défendu mardi la présence en Belgique de responsables officiels soudanais pour identifier des migrants illégaux soudanais voués à être expulsés, en assurant que plusieurs autres Etats membres de l'UE, dont la France, agissaient de la sorte.

La coalition au pouvoir, alliance de nationalistes flamands et de libéraux, fait face depuis une semaine à une polémique à propos de cette mission d'identification soudanaise. L'opposition a accusé le gouvernement de "pactiser" avec un régime dictatorial à Khartoum.
Mais "nous ne sommes pas le seul Etat membre de l'Union européenne, très loin de là, à organiser ce type de mission avec le Soudan", a plaidé le Premier ministre, qui s'exprimait pour la première fois sur le sujet devant les députés. "Le Royaume-Uni, la France, l'Italie, la Norvège, à ma connaissance, le font également".
En France, une mission similaire "entre 2014 et 2016" a conduit au retour au Soudan "de plus de 200 personnes", a affirmé Charles Michel, citant des chiffres de l'agence européenne de statistiques Eurostat.

Interrogé par l'AFP, le ministère français de l'Intérieur a reconnu que la coopération en matière de migration avec les pays d'origine pouvait se traduire par ce type de mission. "L'absence de laissez-passer consulaires est l'une des premières causes d'échec des procédures d'éloignement" de migrants en situation irrégulière, a fait valoir le ministère.
"Il y a ainsi eu une mission d'identification du Soudan, mais nous n'avons pas d'accord avec ce pays", a-t-il ajouté.

En Belgique, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA, nationalistes flamands), avait pris en août l'initiative de lancer une telle mission, en coopération avec l'ambassade du Soudan en Belgique.
Il l'a fait "dans le respect du droit européen et du droit international", a assuré le Premier ministre belge.
Trois fonctionnaires du ministère soudanais de l'Intérieur sont arrivés le 17 septembre en Belgique pour participer à cette mission.

Son objectif est de faciliter, avec la délivrance de documents officiels, le rapatriement d'une centaine de migrants soudanais actuellement placés en centres fermés car non éligibles a priori au statut de réfugié.
La polémique, qui fait rage avec l'opposition et les ONG de défense des droits, porte notamment sur le niveau d'information de ces migrants quant au possibilités d'asile en Belgique.
"Il est erroné de dire qu'ils n'introduisent pas de demande parce qu'ils ne sont pas informés", a argué mardi Charles Michel.

Le gouvernement belge avance que les migrants présents depuis cet été dans un parc de Bruxelles - principalement des Soudanais et des Erythréens - souhaitent presque tous aller en Grande-Bretagne. Il les considère comme illégaux.
De fait, seuls 76 Soudanais ont introduit une demande d'asile en Belgique depuis le début de l'année, selon le quotidien La Libre Belgique.

Le Premier ministre belge, Charles Michel, a défendu mardi la présence en Belgique de responsables officiels soudanais pour identifier des migrants illégaux soudanais voués à être expulsés, en assurant que plusieurs autres Etats membres de l'UE, dont la France, agissaient de la sorte.
La coalition au pouvoir, alliance de nationalistes flamands et de libéraux, fait face depuis une semaine...