Corée du Nord: l'Otan veut une application "plus rigoureuse" des sanctions

L'Otan a solennellement déploré "l'acharnement inconsidéré" de la Corée du Nord à développer des armes nucléaires, et demandé -- sans nommer la Chine -- une application "plus rigoureuse" des sanctions internationales contre Pyongyang.

L'essai nucléaire mené le 3 septembre, le plus puissant réalisé à ce jour par Pyongyang, "démontre que la Corée du Nord est engagée dans une campagne sans précédent, et qui va s'accélérant, de tirs de missiles balistiques et d'essais nucléaires illicites", jugent les 29 pays de l'Alliance dans une déclaration commune.
"Le mépris flagrant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour les accords internationaux et pour les résolutions contraignantes du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que la logique de confrontation qui guide ses agissements, hypothèquent les chances d'une paix durable dans la péninsule coréenne et mettent en péril la paix et la sécurité internationales", déplorent-ils.

L'Otan appelle à "une réponse concertée" de la communauté internationale et exhorte tous les pays à appliquer "de manière plus rigoureuse et plus transparente les sanctions imposées par l'ONU", sans toutefois nommer la Chine, dont le commerce avec la Corée du Nord reste florissant malgré ces mesures restrictives. La Chine est de loin le premier partenaire commercial de la Corée du Nord puisqu'elle représente 90% de son commerce extérieur.

Le président chinois Xi Jinping a rappelé mercredi à son homologue américain Donald Trump, lors d'un entretien téléphonique, la volonté de Pékin de résoudre la question nucléaire nord-coréenne par des négociations en vue d'un règlement pacifique, selon l'agence Xinhua.

Il faut faire "davantage pour exercer sur le régime nord-coréen une pression propre à le convaincre de renoncer au projet dangereux et déstabilisant qui est le sien", estiment les pays de l'Alliance atlantique.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé mercredi depuis une base en Estonie qu'il se rendrait en octobre au Japon et en Corée du Sud, pour discuter des "défis" posés par la Corée du Nord.