Londres veut le renvoi en Corée du Nord des travailleurs nord-coréens expatriés

Le Royaume-Uni veut de nouvelles sanctions internationales contre Pyongyang qui pousseraient la Russie et la Chine à renvoyer en Corée du Nord ses travailleurs expatriés, source d'importants revenus pour les autorités nord-coréennes, a indiqué mercredi l'ambassadeur britannique à l'ONU.

Le Conseil de sécurité a approuvé mardi une déclaration condamnant fermement le tir d'un missile nord-coréen ayant survolé le même jour le Japon. Tokyo a exprimé ensuite son souhait qu'une nouvelle "résolution forte" sanctionnant la Corée du Nord soit adoptée par les quinze membres du Conseil.
Selon des diplomates, rien ne serait toutefois encore "dans les tuyaux" à ce sujet.
"Nous pensons qu'il est temps d'étudier de nouvelles mesures coercitives contre la Corée du Nord, alors que celles qui sont en place n'ont pas jusqu'à présent fait changer l'approche nord-coréenne", a déclaré Matthew Rycroft à des journalistes.

Le Conseil de sécurité devrait voir "si nous pouvons faire davantage pour empêcher l'arrivée d'argent venant des expatriés nord-coréens travaillant à l'étranger", a-t-il ajouté.
Dans sa dernière série de sanctions début août, le Conseil avait gelé le nombre de travailleurs nord-coréens autorisés à travailler comme expatriés.

Des enquêteurs de l'ONU spécialisés dans les droits de l'homme ont accusé dans le passé la Corée du Nord d'avoir envoyé plus de 50.000 ressortissants à l'étranger pour du travail forcé rapportant à Pyongyang chaque année entre 1,2 et 2,3 milliards de dollars. La plupart travaille en Russie et en Chine, dans la construction, les mines ou les industries textiles, selon les mêmes sources.