Le président vénézuélien Nicolas Maduro a demandé vendredi que soient jugés pour "trahison de la patrie" plusieurs dirigeants de l'opposition qu'il accuse d'avoir oeuvré pour l'adoption par les Etats-Unis de sanctions contre le Venezuela.
Dans une déclaration à la radio et à la télévision, M. Maduro a lancé un appel en ce sens à Maikel Moreno, président du Tribunal suprême de justice (TSJ, Cour suprême), et à Delcy Rodriguez, présidente de l'Assemblée constituante récemment élue et qui dispose de pouvoirs très étendus.
M. Maduro a réclamé "un jugement historique pour trahison de la patrie contre tous ceux qui ont promu" l'adoption de sanctions par Washington.
Il a nommément cité Julio Borges, président du Parlement, seule institution vénézuélienne contrôlée par l'opposition et dont l'Assemblée constituante s'est attribué l'essentiel des pouvoirs.
"Julio Borges est le chef de ceux qui sont allés faire du lobbyisme pour qu'on impose au Venezuela des décisions qui nous affectent et nous causent un grand tort", a déclaré M. Maduro.
La Maison Blanche a imposé vendredi de nouvelles sanctions au Venezuela visant à restreindre l'accès du régime de Nicolas Maduro aux capitaux étrangers, dont il a pourtant un besoin crucial.
Le décret signé par le président Donald Trump interdit d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou par la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Il s'agit de la première mesure prise contre le Venezuela lui-même par l'administration Trump, qui avait auparavant adopté des sanctions individuelles contre M. Maduro et plusieurs autres responsables vénézuéliens.
Washington déclarait réagir ainsi à "une rupture de l'ordre démocratique" au Venezuela et aux violations des droits de l'homme lors de manifestations de l'opposition, pendant lesquels 125 personnes ont été tuées en quatre mois.
Au cours des derniers mois, Julio Borges a effectué plusieurs voyages aux Etats-Unis et dans d'autres pays de la région pour tenter d'obtenir des soutiens à l'action de l'opposition contre M. Maduro.
Les Etats-Unis et une douzaine de pays d'Amérique latine ont refusé de reconnaître la légitimité de la nouvelle Assemblée constituante voulue par M. Maduro et inaugurée en août malgré le boycott de l'opposition et les critiques internationales.
Dans une déclaration à la radio et à la télévision, M. Maduro a lancé un appel en ce sens à Maikel Moreno, président du Tribunal suprême de...
Les plus commentés
« Ils n'ont rien voulu entendre » : entre Bassil et le Hezbollah, le fossé ne cesse de se creuser
Ministère des Finances : « On prend les mêmes, et on recommence » ?
Si Israël ne se retire pas du Liban-Sud d'ici le 26 janvier, le Hezbollah réagira, prévient un de ses députés