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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’armée assiège complètement l’EI dans la région de la badiya

Des combattants de l’Armée libre syrienne (ALS), une des multiples factions rebelles, à Quneitra. Alaa al-Faqir/Reuters

Les forces gouvernementales en Syrie ont réussi, hier, à totalement encercler le groupe jihadiste État islamique dans des régions désertiques du centre du pays, avant de lancer la bataille pour les en chasser, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Avec ce siège, l'armée est parvenue à couper les lignes de ravitaillement de l'EI. Elle devra ensuite chasser complètement les jihadistes de ces régions avant de lancer la bataille cruciale de Deir ez-Zor, dernière partie du vaste désert et dernière province en Syrie aux mains de l'EI.
« Les forces du régime ont mené une avancée stratégique en imposant leur plus grand siège à l'EI » dans la badiya (le désert), principalement dans la province de Homs, a ainsi indiqué hier l'OSDH. Elles se sont emparées de Jabal Dahek, après que les troupes déployées au nord et au sud de ce secteur se furent rencontrées. Les combats se poursuivent dans al-Sokhna, une des principales villes habitées de cette partie du désert qui a été reprise par l'armée, selon l'OSDH. D'après les experts, l'armée doit complètement éliminer l'EI de la partie centrale du désert avant de s'attaquer à Deir ez-Zor, sinon ses troupes seraient à découvert.
Dans son offensive d'envergure lancée en mai pour chasser l'EI de la région de la badiya, située à cheval entre les provinces centrales de Homs et Hama et celle de Deir ez-Zor (à l'est), l'armée syrienne est soutenue par l'aviation de l'allié russe et des combattants locaux et étrangers. La zone désertique, contrôlée par l'EI depuis 2014, s'étend du centre syrien jusqu'à la frontière irakienne, à l'est. Selon le géographe français Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie, si l'armée élimine totalement l'EI du secteur, le régime aura plus de la moitié du territoire syrien sous son contrôle. Pour Moscou, la reprise de la province pétrolière de Deir ez-Zor, aux portes de l'Irak, signifierait la fin de l'EI en Syrie. Des troupes gouvernementales sont assiégées dans une partie de la ville de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province.

L'ONU veut des « pauses » à Raqqa
Hier également, l'ONU a réclamé des « pauses » dans les combats contre les jihadistes de l'EI à Raqqa, afin de permettre aux civils de s'échapper de la ville. « Il est maintenant temps de réfléchir à des possibilités, des pauses, qui pourraient faciliter la fuite des civils », a déclaré Jan Egeland, le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie, lors d'un point de presse à Genève. M. Egeland a souligné que toute pause humanitaire ne concernerait pas les jihadistes de l'EI, qui font « de leur mieux pour utiliser (les civils) comme boucliers humains ». « Je ne peux pas imaginer un pire endroit sur terre (...) », a-t-il conclu. L'ONU estime jusqu'à 25 000 le nombre de civils encore présents dans Raqqa. Les gens de Raqqa « sont pris au piège dans un labyrinthe mortel, où ils sont sous le feu de toutes parts », a estimé pour sa part, hier aussi, Amnesty International, alors que le nombre de civils tués, dans les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis ou dans les bombardements des Forces démocratiques syriennes (FDS), continue de grimper. Les FDS ont chassé les jihadistes de 60 % de la cité.

Source : AFP

Les forces gouvernementales en Syrie ont réussi, hier, à totalement encercler le groupe jihadiste État islamique dans des régions désertiques du centre du pays, avant de lancer la bataille pour les en chasser, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Avec ce siège, l'armée est parvenue à couper les lignes de ravitaillement de l'EI. Elle devra ensuite chasser...

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