La chaîne de télévision colombienne Caracol a été contrainte de cesser sa diffusion au Venezuela, sur ordre du président Nicolas Maduro, a dénoncé jeudi son directeur de l'information à Bogota.
"Nous regrettons profondément cette décision du gouvernement du Venezuela. (...) Ils nous ont exclu des deux câblo-opérateurs" du pays, a indiqué le directeur de l'information de cette chaîne, Juan Roberto Vargas, sur la station de radio colombienne BLU.
Le président socialiste Nicolas Maduro, confronté à une violente vague de contestation depuis cinq mois, avait dénoncé ces derniers jours une "campagne terrible" contre son gouvernement, accusant directement les médias colombiens comme Caracol et les journaux El Tiempo et El Espectador.
Selon Caracol, la décision de la priver d'antenne a été prise par l'autorité des télécommunications du Venezuela, qui avait déjà décidé en février de couper le signal de CNN en espagnol, puis, deux mois plus tard, des chaînes colombienne El Tiempo et argentine Todo Noticias.
"Caracol a toujours mené son travail de façon objective, nous suivons depuis toujours les principes que nous considérons comme fondamentaux, c'est-à-dire offrir un journalisme avec du contexte et écouter tous les points de vue, c'est que nous avons essayé de faire au Venezuela", a plaidé jeudi M. Vargas.
Les relations entre la Colombie et le Venezuela, deux pays voisins, sont très tendues depuis le début de la crise politique à Caracas. Elles le sont encore plus depuis la décision du président colombien Juan Manuel Santos d'offrir l'asile à l'ex-procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega.
Devenue l'une des principales opposantes à Maduro, elle a fui son pays pour chercher refuge en Colombie où elle est arrivée vendredi, avant se rendre mercredi à Brasilia où elle a accusé directement le chef de l'Etat vénézuélien de corruption.
"Nous regrettons profondément cette décision du gouvernement du Venezuela. (...) Ils nous ont exclu des deux câblo-opérateurs" du pays, a indiqué le directeur de l'information de cette...