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Birmanie: 6 morts lors de nouvelles violences dans l'Etat Rakhine

Six personnes ont été tuées jeudi et deux autres sont portées disparues dans le nord-ouest de la Birmanie, lors de la dernière éruption de violence dans l'Etat Rakhine, ont annoncé les autorités birmanes et des villageois.

Les victimes sont toutes issues du groupe ethnique Myo, une petite minorité bouddhiste vivant dans une zone reculée, tout au nord de l'Etat Rakhine, où vit également la minorité musulmane persécutée des Rohingyas.
"Les forces de sécurité recherchent des terroristes extrémistes après que les corps de six villageois de Kaing Gyi aient été retrouvés et que deux autres villageois aient disparu", a affirmé un communiqué officiel.
Les soldats et la police ont retrouvé les corps de trois hommes et de trois femmes près de l'endroit où des coups de feu ont été entendus, a-t-il ajouté.

Le chef du village de Kaing Gyi, Sein Hla Maung, a confirmé le bilan donné par les autorités et a déclaré qu'un homme et une femme manquaient toujours à l'appel.
"Ils ont été poignardés avec des couteaux et on leur a également tiré dessus", a-t-il dit à l'AFP par téléphone, alors qu'on pouvait entendre des femmes pleurer derrière lui.

Le nord de l'Etat Rakhine, où vivent près d'un million de Rohingyas, est la cible d'une sanglante répression militaire, qui a engendré le déplacement de plus de 92.000 membres de ce groupe ethnique, dont plus de 70.000 vers le Bangladesh voisin.

Lancée en octobre par l'armée birmane, cette offensive d'envergure fait suite à des raids meurtriers menés par des groupes armés contre des postes-frontières.
Le gouvernement a accusé du meurtre des six villageois le groupe autoproclamé Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui a revendiqué les attaques contre les postes de police fin 2016, affirmant que les combattants de ce groupe s'en prennent aux villageois - y compris musulmans - suspectés d'être proches des autorités.

Le groupe ARSA a nié, à plusieurs reprises, avoir tué des civils, dans des déclarations publiées via un compte Twitter non certifié.
Même si l'opération militaire s'est atténuée, la zone reste bloquée et des personnes sont régulièrement tuées par les troupes birmanes. En outre, la presse locale mentionne presque quotidiennement des assassinats ou enlèvements de villageois par des hommes masqués.

Cette campagne de plusieurs mois a abouti, selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, à un "nettoyage ethnique" et "très probablement" à des crimes contre l'humanité.
Le gouvernement birman, au premier rang duquel figure l'ex-opposante Aung San Suu Kyi, rejette les accusations de l'ONU et sa proposition d'envoi d'une mission d'enquête onusienne sur les exactions contre les Rohingyas, imputées à l'armée.

Six personnes ont été tuées jeudi et deux autres sont portées disparues dans le nord-ouest de la Birmanie, lors de la dernière éruption de violence dans l'Etat Rakhine, ont annoncé les autorités birmanes et des villageois.
Les victimes sont toutes issues du groupe ethnique Myo, une petite minorité bouddhiste vivant dans une zone reculée, tout au nord de l'Etat Rakhine, où vit...