Rechercher
Rechercher

Culture - Sortie

Nolan + Zimmer = la symphonie de l’espoir

Film hommage à la persévérance et à la discipline des Britanniques, « Dunkirk » relate l'exfiltration de 300 000 soldats anglais en 1940.

« Dunkirk », dans l’univers de Christopher Nolan. Photo Warner Bros

Christopher Nolan, le réalisateur à la double nationalité britannique et américaine, revient au haut de l'affiche avec un film, cette fois historique, qui ressemble à une immersion dans un cauchemar sans nom. Mais contrairement à ses films précédents (certains excellents et d'autres mauvais), Nolan n'évoque pas les galaxies lointaines de l'espace comme Interstellar, n'élabore pas sur le phénomène de la magie (Le Prestige) et ne décrit pas des pays oniriques comme Inception ou de simples rêves comme Insomnia. Le réalisateur s'attaque au réel, le décrit sous toutes ses facettes au risque de « déranger » le spectateur, pris en étau comme les personnages du film. Cette réalité vraie et crue est ce cauchemar qu'ont vécu tous ces soldats britanniques en 1940, lorsqu'il a fallu les évacuer face à l'attaque allemande qui les encerclait de partout. Par mer, sur terre et dans les airs.

Nolan colle à la réalité
Dunkirk, le film de Christopher Nolan, est une « description fidèle » de ce qui reste « la plus grande évacuation de l'histoire militaire », dit Patrick Oddone à l'AFP. « On relève même des détails historiques intéressants dans le film. Quant aux décors et aux costumes, on est bien plongé dans le Dunkerque de 1940. » L'historien et président de la société d'histoire de Dunkerque, coauteur de Dunkirk Dynamo 1940, dira également : « Tourné par un Britannique, ce film propose évidemment une vision anglo-saxonne – les Français étant quasiment absents – mais Nolan a parfaitement traduit l'opération Dynamo. On y retrouve la remarquable organisation britannique et leur discipline ». Peut-être que la réalité est un peu tronquée. Peut-être que les soldats – tous jeunes – ont été traités de lâches par les Français qui les ont accusés d'abandonner la bataille. Mais il y a un fait certain, c'est que le Royaume-Uni s'est senti fier d'avoir pu ramener au pays, non pas un bataillon de 30 000 soldats (comme l'espérait Churchill) mais 300 000 combattants qui avaient, à plusieurs instants, perdu tout espoir de revoir leurs familles.
Dunkirk est donc avant tout une histoire de miracle, et la démarche du réalisateur est donc louable en voulant reproduire dans les annales du cinéma ces neufs jours qui sont des moments historiques dans les annales de la guerre mondiale. Rehaussé par la musique de Hans Zimmer qui avait collaboré avec Christopher Nolan sur plusieurs projets, notamment The Dark Knight, Dunkirk est une fresque humaine qui se passe de dialogues ou de palabres superficiels. Seuls les yeux parlent dans cette œuvre. Ils témoignent des sentiments de peur, d'angoisse, d'espoir et de solidarité qui sont intensifiés par le magnifique chef d'orchestre Zimmer. La bande son plonge en effet dans l'enfer de ce qu'ont vécu ces soldats. Les prises de vue magnifiques du grand bleu, d'un bleu très paisible, les ballets aériens contrastent avec l'horreur des événements. Et les grands acteurs comme Kenneth Branagh, Tom Hardy et Mark Rylance (oscar de second rôle pour Bridge of Spies) entourent les jeunes arrivés dans l'univers de Christopher Nolan, notamment Harry Stiles et Cillian Murphy.

Christopher Nolan, le réalisateur à la double nationalité britannique et américaine, revient au haut de l'affiche avec un film, cette fois historique, qui ressemble à une immersion dans un cauchemar sans nom. Mais contrairement à ses films précédents (certains excellents et d'autres mauvais), Nolan n'évoque pas les galaxies lointaines de l'espace comme Interstellar, n'élabore pas sur le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut