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Armes chimiques syriennes: l'UE allonge la liste des sanctions

L'Union européenne a ajouté lundi seize noms à la liste des personnes visées par les sanctions imposées au régime syrien en raison de leur rôle dans le développement et l'utilisation d'armes chimiques contre la population civile.

Il s'agit de huit militaires haut gradés et huit scientifiques "impliqués dans la prolifération des armes chimiques et leur emploi", a indiqué dans un communiqué le Conseil de l'UE, qui représente les 28 Etats membres.

Cette décision porte à 255 le nombre des personnes soumises à une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE et à un gel de leurs avoirs "au motif qu'elles sont responsables de la répression violente exercée à l'encontre de la population civile en Syrie, qu'elles tirent profit du régime ou lui apportent leur soutien, et/ou qu'elles sont associées à de telles personnes", précise le communiqué.

Par ailleurs, 67 "entités" syriennes sont déjà ciblées par un gel des avoirs.

La nouvelle liste "montre la détermination du Royaume-Uni et du reste de nos amis en Europe à agir contre ceux qui sont responsables d'attaques chimiques" en Syrie, s'est félicité à Bruxelles le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson.

A Washington, le département d'Etat a également "applaudi" la décision européenne, rappelant que les Etats-Unis avaient pris ces derniers mois des sanctions contre des individus et des organisations liés à l'arsenal chimique syrien.

Le président Donald Trump avait également ordonné des frappes contre une base militaire syrienne en réponse à une attaque chimique le 4 avril.

"Les efforts communs des Etats-Unis et de l'Union européenne (...) s'inscrivent dans ceux de la communauté internationale pour tenir le régime (du président Bachar) al-Assad responsable de la violation de longue date des normes contre le recours aux armes chimiques", a souligné le département d'Etat.

Le 30 juin, les experts onusiens de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé dans un rapport d'enquête que du gaz sarin avait bien été utilisé lors du bombardement sur la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril.

Cette attaque, qui avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants, a été attribuée par les Occidentaux au régime Assad. Ce dernier, soutenu par son allié russe, a démenti en être à l'origine.

Les sanctions visant la Syrie comprennent un embargo pétrolier, des restrictions sur certains investissements, un gel des avoirs détenus par la banque centrale syrienne dans l'UE ainsi que des restrictions sur les exportations d'équipements et de technologies.

Ces mesures, qui ont été prolongées le 29 mai, doivent rester en vigueur jusqu'au 1er juin 2018.

La semaine dernière, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Bruxelles, a dénoncé "l'impact des sanctions européennes et américaines contre (le régime de) Damas".
L'Union européenne a ajouté lundi seize noms à la liste des personnes visées par les sanctions imposées au régime syrien en raison de leur rôle dans le développement et l'utilisation d'armes chimiques contre la population civile.Il s'agit de huit militaires haut gradés et huit scientifiques "impliqués dans la prolifération des armes chimiques et leur emploi", a indiqué dans un...