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Culture - Édition

L’Arménie, entre poésie et peinture...

En librairie, un livre d'art, « Houtaf el-rouh » de Julie Mourad (478 pages, aux éditions Dar el-Mourad et USJ).

Un gros pavé, richement illustré, avec une couverture cartonnée. Presque une suite, ou un remake (pour ne pas dire un duplicata, ou un copie-collé élaboré), du premier ouvrage de Julie Mourad (Chou3ara'ouna sani3ou majd Arminia – Nos poètes, faiseurs de la gloire de l'Arménie) où elle rendait justice au verbe des poètes du pays du lac Sevan. Ainsi qu'aux pinceaux de ces peintres qui ont illustré les paysages des terres arméniennes...
Dans le même esprit et le même concept, vient aujourd'hui cet appel de l'âme (traduction du titre de l'ouvrage Houtaf el-rouh) d'une nation où la diaspora aujourd'hui est encore plus nombreuse, de par les quatre coins du monde, qu'au pays d'origine, entre hauts plateaux battus par le vent et anciennes architectures d'église et khatchkars, ces superbes croix en dentelle de pierres gravées...
Des premiers mots de Movses Khorenatsi et de saint Mesrob Mashtots, aux derniers vocables d'Ardem Harutiunian et d'Ikna Sariaslan, plus de quarante voix du parnasse arménien défilent. Pavane lyrique entre légendes, épopées, intermittences du cœur, sentiments patriotiques, élégies et impressions de tout genre. La poésie en un cortège ronflant comme un accord d'orgue pour défendre et magnifier une terre, un peuple, une civilisation, une culture, un esprit. Anthologie, née d'une documentation sérieuse, pour des textes choisis et traduits en langue arabe, même si l'emphase et la boursouflure en sont accentuées. Nombreux sont ceux qui ignorent cette richesse culturelle du patrimoine arménien. Mais il y a le versant pictural qui illustre et enrichit (parfois aussi alourdit) ces textes poétiques qui déploient arcanes, rimes, versifications en strophes légères ou libres...
Et quand on parle peinture, on évoque ces planches tirées des palettes colorées, tragiques ou impressionnistes, de Sarkis Diranian, Jansem Onnig Avedissian, Martiros Saryan, Edgar Chahine, Galentz, Minas Avetisyan et certains motifs des enluminures d'anciens ouvrages, trésors des couvents et des musées.
Pour accompagner d'un éclairage encore plus sérieux et presque académique le ruban des mots et des couleurs, plus d'une cinquantaine de pages où des plumes connues expliquent, glosent, paraphrasent et brodent autour de cet ouvrage recherché. On cite, dans ce bouquet de pensées, les textes qui portent les signatures d'Élie Ferzli, de Ghaleb Ghanem, Karim Pakradouni, Chawki Abi Chakra, Mohammad Ali Chamseddine, Charles Aznavour...
Un livre d'art luxueux, un témoignage et un hommage pour les amoureux qui croient encore au pouvoir des mots et à la force des images. D'un pays. L'Arménie. Dans le faste, la joie, la spiritualité et les drames des jours passés. Mais aussi en cet acte de foi, porteur d'espoir, pour des lendemains qui chantent.

Un gros pavé, richement illustré, avec une couverture cartonnée. Presque une suite, ou un remake (pour ne pas dire un duplicata, ou un copie-collé élaboré), du premier ouvrage de Julie Mourad (Chou3ara'ouna sani3ou majd Arminia – Nos poètes, faiseurs de la gloire de l'Arménie) où elle rendait justice au verbe des poètes du pays du lac Sevan. Ainsi qu'aux pinceaux de ces peintres qui...

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