Total a signé lundi un accord avec l'Iran en vue de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, dans le cadre d'un projet estimé dans sa première étape à quelque deux milliards de dollars.
Ce projet, dont le coût total pourrait atteindre 4,8 milliards de dollars, avait fait l'objet d'un protocole d'accord en novembre 2016 entre le groupe pétrolier français et NIOC, la compagnie nationale iranienne.
La production débutera 40 mois après la signature de l'accord, a dit une source au ministère iranien du Pétrole.
Conformément à ce protocole d'accord, Total sera l'opérateur du projet Pars Sud 11 et son actionnaire à 50,1%, aux côtés de Petropars, filiale de la NIOC (19,9%), et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%).
Total avait déjà joué un rôle majeur en Iran dans les années 2000 en développant avec succès les phases 2 et 3 de South Pars, avant de quitter le pays après les sanctions prises à l'encontre de Téhéran en raison de son programme nucléaire.
Avec South Pars, en développement depuis les années 1990, le français est devenu la première des majors pétrolières à signer un contrat en Iran depuis l'accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, qui encadre les activités nucléaires de la République islamique en échange d'une levée ou d'un allègement de sanctions commerciales.
Washington a toutefois récemment indiqué qu'il pourrait durcir de nouveau les sanctions si Téhéran ne respectait pas les termes du protocole d'accord sur le nucléaire iranien.
"Ça vaut la peine de prendre un risque d'un milliard de dollars car c'est un énorme marché. Nous sommes parfaitement conscients de certains risques. Nous avons pris en compte la possibilité d'un revirement (sur les sanctions), nous devons tenir compte des changements de réglementation", a déclaré en juin le PDG de Total, Patrick Pouyanné, lors d'un entretien à Reuters.
"Les exemptions américaines ont été renouvelées et elles le seront tous les six à huit mois. Nous devons vivre avec ce degré d'incertitude", a-t-il ajouté.
Ce projet, dont le coût total pourrait atteindre 4,8 milliards de dollars, avait fait l'objet d'un protocole d'accord en novembre 2016 entre le groupe...
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