La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, a déploré jeudi la destruction du minaret penché emblématique de la vieille ville de Mossoul, et de la mosquée Al-Nouri adjacente, un geste qui "creuse les blessures" de la société irakienne.
"Cette nouvelle destruction creuse les blessures d'une société déjà affectée par une tragédie humanitaire sans précédent", a déclaré Mme Bokova, citée dans un communiqué.
Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont fait exploser mercredi le minaret penché emblématique de la vieille ville de Mossoul et la mosquée adjacente où leur leader Abou Bakr al-Baghdadi s'était proclamé "calife" en 2014, a annoncé l'armée irakienne.
L'EI a rapidement réagi via son agence de propagande Amaq en accusant l'aviation américaine d'avoir détruit les deux monuments par un bombardement.
Ce minaret et cette mosquée "figuraient parmi les sites les plus emblématiques de la ville" et "étaient un symbole d'identité, de résilience et d'appartenance", a affirmé Mme Bokova pour qui cette destruction "plaide en faveur d'une mobilisation internationale immédiate et renforcée".
"Aujourd'hui, je tiens à exprimer au peuple d'Irak la solidarité renouvelée de l'Unesco et sa disposition à soutenir, restaurer et réhabiliter le patrimoine culturel dès que cela sera possible", a ajouté la directrice de l'organisation internationale.
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